Le Real Madrid ne battra pas le record mondial de victoires consécutives détenues par le club brésilien de Coritiba, établi à 24. Les Merengue se sont inclinés (2-1) dimanche soir, lors de la 17e journée du championnat d'Espagne, après 22 succès consécutifs toutes compétitions confondues.
"Ça devait arriver après 22 victoires et nous devons continuer", a simplement commenté l'entraîneur du Real, Carlo Ancelotti, philosophe. "La saison est très longue, nous sommes bien positionnés en Liga. Cela ne nous affecte pas parce que nous pouvons nous reposer sur les bonnes choses que nous avons accomplies auparavant." Après avoir rapidement mené au score sur un penalty de Cristiano Ronaldo (son 26e but de la saison en Liga !), le Real a ensuite cédé en deuxième période sur des buts d'Antonio Barragan (52e) et Nicolas Otamendi (65e).
Le Barça chute aussi. "Le record explose", titre Marca, avec un jeu de mots entre "Estallar" (exploser) et Mestalla, le nom du stade du FC Valence. Le quotidien précise que le Real restait sur 110 jours sans défaite. Le dernier revers des Merengue remontait au 13 septembre dernier, face au voisin de l'Atlético de Madrid (1-2). AS se contente d'un titre informatif : "le record tombe à Valence". Ancelotti n'a pas accablé ses joueurs, sacrés champions du monde des clubs le 20 décembre dernier, face à San Lorenzo (2-0) : "en attaque (mes joueurs) ont bien travaillé, ils ont eu des opportunités, ils ont créé le danger mais ils n'ont pas marqué. Cela ne veut rien dire, le travail a été bon." Malgré ce revers, le Real conserve la tête du championnat, avec un point d'avance (et un match en moins) sur le Barça. En effet, les Blaugrana, qui avaient une occasion en or de dépasser leur rival, ont perdu dimanche soir sur la pelouse de la Real Sociedad (1-0).
Si la défaite du Real a été prise avec philosophie par le staff comme par la presse, ce n'est pas le cas de celle du Barça. En effet, les médias catalans ont pointé du doigt le coaching de l'entraîneur Luis Enrique, qui avait laissé sur le banc au coup d'envoi plusieurs titulaires habituels parmi lesquels l'Argentin Lionel Messi et le Brésilien Neymar, rentrés deux jours plus tôt d'Amérique du Sud. "J'ai pris cette décision en considérant le risque pour ces joueurs (...), qui ont fait un long voyage il y a deux jours. C'était mieux pour eux", s'est défendu Luis Enrique. Malgré ces explications, les quotidiens catalans, dont El Mundo deportivo ("Quelle tristesse !" en Une, photo à gauche), ne se montraient pas tendres avec l'entraîneur et son équipe, traitée par Sport de "caricature incapable de remonter un but contre son camp concédé dans la première minute (par Jordi Alba, ndlr)". Lundi matin, on a appris que Messi souffrait d'une gastro-entérite, ce qui explique peut-être mieux le choix de Luis Enrique dimanche. Le Barça, qui a vu revenir l'Atlético à sa hauteur ce week-end, recevra le champion d'Espagne en titre, dimanche soir, au Camp Nou, lors d'une affiche très attendue.
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