Patrice Evra : "je m'aime tout le temps"

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ESTIME DE SOI - Le latéral tricolore a lâché quelques perles en conférence de presse, mercredi.

"Le Pat de 2010 et 2014, je les kiffe tous les deux." Patrice Evra est de retour. Deux ans après sa dernière conférence de presse et quelques mois après sa sortie contre les consultants audiovisuels, le latéral de l'équipe de France a fait le show, mercredi, à Ribeirao Preto, à deux jours du match face à la Suisse. Interrogé sur son influence lors de la Coupe du monde 2010, le défenseur de Manchester United a lâché : "je m'aime tout le temps. Je ne vais pas commencer à me critiquer. Le Pat de 2010 et 2014, je les kiffe tous les deux."

"Que je passe pour un bad boy auprès des médias, ça ne me touche pas." Evra ne se formalise pas de son image, largement écornée par l'épisode de Knysna. "Si les médias veulent donner cette image de moi depuis la dernière Coupe du monde, il n'y a pas de problème. Je ne lis pas la presse, Internet. Le plus important pour moi, c'est ce que pensent les joueurs, le staff, les supporters de l'équipe de France. Que je passe pour un bad boy auprès des médias, ça ne me touche pas." Cette conférence de presse franche du collier a amusé et même impressionné journalistes et observateurs, qui ne manquent pas de souligner le tact et les talents d'acteur du latéral tricolore. Certains mauvais esprits le disent même plus brillant derrière un micro que sur la pelouse...

"J'ai essayé de me faire tout petit. (...) Mais le naturel revient." Capitaine en 2010, Evra est revenu sur sa part de responsabilité dans le Mondial raté des Bleus. "Avant les vacances en 2010, j'avais dit : "ne vous inquiétez pas les gars, je vais prendre pour tout le monde."" Même s'il n'est plus capitaine des Bleus - "Je l'ai été en 2010, ça me suffit", "ce n'est pas une priorité" -, Evra continue aujourd'hui d'avoir de l'influence sur le groupe, et notamment sur les jeunes. "Après mes cinq matches de suspension (suite à la grève de 2010, ndlr), j'ai essayé de me faire tout petit. Mais ça ne marche pas. Le naturel revient", a souri Evra. "Je n'aime pas qu'on dise que je suis un leader", a-t-il ajouté. "Avant les matches, je leur dis : "les gars, il y a 23 leaders"."

"Si on joue comme des stars, on perd. Il faut jouer avec le bleu de chauffe." Evra a rappelé que l'équipe de France pouvait avoir un rôle à jouer dans cette Coupe du monde, à condition de respecter les fondamentaux. "Il faut être vigilant", souligne-t-il. "J'ai confiance aux 23 joueurs qui sont dans ce groupe mais tout reste fragile." Pour le latéral de United, dont il porte les couleurs depuis 2006, l'adversaire n°1 de l'équipe de France, c'est l'équipe de France elle-même. "Si on joue comme des stars, on perd", a-t-il insisté. "Il faut jouer avec le bleu de chauffe."

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