Pérou : le retour du bidon piégé

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avec AFP , modifié à
VIDEO - Trois joueurs de D2 péruvienne ont perdu connaissance après avoir bu de l'eau intoxiquée.

Traditionnelle excuse des cyclistes pris pour dopage dans le passé, le bidon piégé est aussi un classique dans le monde du football. Cette fois, il est au coeur d'une tentative d'intoxication... en D2 péruvienne ! Trois joueurs des Hijos de Acosvinchos ont ainsi perdu brièvement connaissance dimanche, en plein match, après avoir bu de l'eau donnée à la mi-temps par un assistant de l'équipe adverse, Sport Ancash.

Les deux équipes s'affrontaient en match de barrages d'accession à la première division. Les trois joueurs ont été transportés à l'hôpital. Aldrin Pérez, président du club des Hijos de Acosvinchos, a expliqué qu'un membre technique de Sport Ancash a donné de l'eau à ses joueurs à la mi-temps. Une eau que n'a pas bue l'équipe adverse, selon lui. Juan Luna, atteint lui de nausées, a expliqué ce qui était arrivé à ses trois coéquipiers.

Un dopage à la benzodiazépine

"A la 65e minute, le défenseur Andy Salinas est tombé sans raison apparente puis quelques minutes après Luis Coello et Martin Reategui (...) après avoir tous bu de l'eau donnée par l'assistant de Ancash", a-t-il expliqué. Les premières analyses ont montré "qu'ils avaient été dopés à la benzodiazépine, un médicament qui provoque un état de sédation", a-t-il précisé. Les quatre joueurs devraient être soumis à une autre série d'examens dans les heures à venir.

Regardez les images de ce match :

Cette affaire en rappelle bien d'autres dans le monde du football. On se souvient notamment du fameux OM-CSKA Moscou de la phase de poules de la Ligue des champions 1993, conclu sur le score sans appel de 6-0. L'entraîneur des Moscovites, Guennadi Kostiliev, avait affirmé à l'époque que ses joueurs avaient été intoxiqués. Dans un entretien accordé à L'Equipe Magazine en 2006, Jean-Jacques Eydelie avait confirmé cette version des faits.

"Nos dirigeants avaient récupéré les packs d'eau des joueurs moscovites. (...) Devant nous, avec un large sourire, ils se sont servis d'une seringue avec une aiguille très fine pour injecter je ne sais quoi à travers le bouchon." Au fil des ans, la méthode semble avoir traversé les Andes.