Une femme se présentant comme l'épouse de l'international algérien Nadir Belhadj, qui évolue au Qatar, à Al-Sadd, a déposé plainte pour bigamie à l'encontre de son mari, fin décembre, à la gendarmerie de Sainte-Claude, dans le Jura. La plaignante a découvert récemment que son époux s'était marié en juin 2011 avec une autre femme à l'ambassade de France au Qatar.
L'épouse, d'origine algérienne et domiciliée dans le Jura, a indiqué aux enquêteurs s'être mariée avec Nadir Belhadj en 2009 en Algérie, à Oran, ville d'origine des parents du footballeur. Elle dit avoir eu un enfant de lui en juin 2011. D'après elle, le joueur, âgé de 29 ans et passé par les clubs de Sedan, Lyon et Lens, a initié une procédure de divorce en Algérie, mais celui-ci ne serait pas encore prononcé.
"Nous sommes au tout début de l'enquête et des investigations. La plaignante a fait des déclarations et nous a fourni des documents. Les enquêteurs de la gendarmerie doivent désormais vérifier s'ils sont exacts", a expliqué la procureure de Lons-le-Saunier, Virginie Deneux. Si l'enquête conclut à la bigamie, le parquet pourrait demander l'annulation du deuxième mariage.
A la suite de la publication cet article, nous avons reçu du conseil de Monsieur Nadir Belhadj la réponse suivante :
"Nadir Belhadj, de nationalité franco-algérienne, s’est marié en 2010 en Algérie avec cette ex-femme qui l’accuse aujourd’hui de bigamie. Pour des raisons relevant notamment de sa vie privée et sur lesquelles Nadir Belhadj s’expliquera le cas échéant devant la justice, celui-ci a rapidement regretté ce mariage hâtif – comme cela peut arriver. Une procédure a donc été immédiatement engagée en Algérie, qui a conduit au prononcé du divorce au cours de l’année 2011. Nadir Belhadj s’est de bonne foi remarié au Consulat de France au Qatar, sans que la procédure de divorce ne pose de difficulté à l’officier public. Le chevauchement éventuel des périodes de mariage ne saurait être que le fruit d’une erreur, en raison notamment de la complexité des procédures administratives internationales : ainsi, personne ne conteste aujourd’hui que le divorce a bien été entériné par les juges algériens au plus tard en novembre 2011. Pourtant, en dépit du prononcé du divorce, les juges doivent encore statuer sur les aspects financiers, ce qui démontre bien les possibilités de malentendu quant à la chronologie. En toute hypothèse, Nadir Belhadj tient à affirmer qu’il n’avait aucunement l’intention d’être bigame. Aujourd’hui, il est très épanoui, tant dans sa vie privée que dans sa carrière sportive, et il fait entièrement confiance à la justice. Il s’oppose en outre à ce que des éléments de sa vie familiale et de l’intimité de sa vie privée soient ainsi exposés dans la presse et se réserve toute voie de droit à cet égard."