LIGUE DES CHAMPIONS - Le président de l'UEFA entend réduire les erreurs d'arbitrage. Michel Platini a souvent un avis tranché en matière d'arbitrage. Opposant "historique" à la vidéo, le président de l'UEFA est en revanche un farouche partisan de l'arbitrage à cinq, que la FIFA a décidé d'étendre cette saison à la Ligue des champions. Lors d'une conférence de presse donnée ce jeudi en marge du tirage au sort de la phase de poules, Platini a de nouveau vanté les mérites de ce système, censé éradiquer les fautes... d'arbitrage dans la surface de réparation. "Je pense que c'est un bon système. On a toujours été tolérant vis-à-vis des arbitres, sur le fait qu'ils ne pouvaient pas tout voir. Maintenant, avec ce système, ils peuvent tout voir." En plus de l'arbitre de champ et de ses deux assistants le bord de la touche, il y aura désormais deux arbitres supplémentaires, un derrière chaque but. "Maintenant, avec ce système, ils pourront tout voir", a souligné Platini. "S'ils ne peuvent pas voir si le ballon a franchi la ligne ou non, ils devront changer de métier." Le président de l'UEFA espère ne plus assister à des buts refusés alors que la balle avait franchi la ligne, comme ce fut le cas lors du fameux Allemagne - Angleterre lors de la dernière Coupe du monde, ou à des prises de judo non sanctionnées sur les duels aériens. "Il devrait y avoir désormais presque une tolérance zéro vis-à-vis des arbitres parce qu'ils doivent être capables de tout voir désormais. (...) Une finale de Ligue des champions avec seulement trois arbitres me rendait nerveux... Avec cinq arbitres, on peut être à 99 ou 100% sûr de ne pas assister à de graves erreurs." Pour élever encore un peu plus le niveau de l'arbitrage européen, l'UEFA a décidé de surveiller davantage la préparation physique des arbitres, sous la houlette de Pierluigi Collina, qui a pris la tête de la cellule arbitrage de l'UEFA. "Il est temps de changer l'image des arbitres", a plaidé l'ancien arbitre italien. "Ils doivent être plus affutés. Ils ne sont pas seulement des officiels, mais des athlètes parmi d'autres." Des athlètes qui n'auront plus, cette saison, le droit à l'erreur.