FOOTBALL - Au Brésil, des joueurs et l'entraîneur de Goias s'en sont pris à des journalistes. Si Raymond Domenech a notamment expliqué le fiasco des Bleus en Afrique du Sud en accusant les médias, jamais lui et les Bleus  hormis peut-être William Gallas et son problème au majeur - n'avaient été aussi loin. La scène se déroule donc mercredi à Salvador, capitale de l'Etat de Bahia, au Brésil. L'arbitre siffle la fin de la rencontre entre le club de Goais et celui de Vitoria (2-2). Emerson Leao, l'entraîneur de Goais et ancien sélectionneur du Brésil, se dirige alors vers le milieu de la pelouse pour aller informer l'homme en noir de sa façon de penser, notamment sur le but égalisateur, qu'il estime entaché d'un hors-jeu. L'ancien gardien, champion du monde en 1970, croise alors un journaliste radio présent, comme ses collègues à chasuble orange, sur la pelouse. Une altercation débute alors et l'entraîneur bouscule le reporter avant que les deux hommes soient séparés. Les joueurs tentent alors de calmer leur coach, tandis que les reporters, pas forcément très finement, se rapprochent de plus en plus du regroupement. C'est alors que la situations dérape, et certains joueurs se mettent eux aussi à frapper les journalistes. On voit notamment l'attaquant Rafael Moura envoyer un puissant coup de poing sur un journaliste, le projetant au sol. "Ils ont commencé à me taper, ce sont des lâches", a ensuite expliqué un journaliste aux médias locaux. De son côté, le président du club brésilien a lui tenté d'excuser son entraîneur, ainsi que ses joueurs. "Tout le monde a vu que le journaliste a frappé Leao avec son micro quand il tentait d'aller parler à l'arbitre", a lâché Syd de Oliveira. Toujours est-il que tout se petit monde, l'entraîneur ainsi que trois joueurs, a terminé au poste de police pour un interrogatoire. Bien loin du Jogo Bonito.