Christophe Lamarre, de la rédaction des sports d'Europe 1
"J’essaie de lui trouver un défaut mais je n’y arrive pas. Il est original sans être tape à l’œil et surtout il ose sortir des sentiers battus. Dans cet univers hyper-conformiste qu’est le football, c’est déjà remarquable. D’un strict point de vue esthétique, rien n’est à jeter. La coupe est ajustée, sobre, élégante. Je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher. Exit le bleu blanc rouge. Et alors ? Pas de quoi faucher un tibia pour autant. Un maillot est fait pour être vu. C’est sa mission principale. Elle est remplie au-delà des espérances de la firme au swoosh. Demain soir (mardi soir), la curiosité sera moins la composition de l’équipe de France que cette marinière décrétée tenue officielle des matelots français au milieu du XIXe siècle. Après, le marché jugera. Mais Nike voulait se faire un coup de pub et c’est réussi."
Guy Roux, consultant Europe 1
"Je suis offusqué que les choix des équipements sportifs soit effectué par des patrons de marketing et des stylistes et pas par des entraîneurs de foot, qui sont consultés après. On dit, "écoute Laurent, Nike donne 42 millions par euros à la fédération, est-ce que ce maillot te plaît ?". Je vois déjà le public du Stade de France crier "allez les Bleus" alors qu'ils vont jouer en blanc. (...) Pour le prix que paie Nike, ils pouvaient déguiser l'équipe de France en ce qu'ils voulaient, ils auraient pu les déguiser en Zavatta, en clowns ou en zèbres. Bon, ils ont choisi de les déguiser en Lagerfeld. Je précise quand même aux joueurs qu'ils n'auront pas le droit de porter de bagues comme le célèbre couturier. On a oublié qu'on jouait au football. (...) C'est vendre son âme au cirque."