Pour les passionnés de courses de voitures, ce nom vous sera forcément familier. Pour les autres, voici les grandes lignes de son CV. Trois fois vainqueur du Paris-Dakar (de 1994 à 1996), quadruple champion du monde des Rallyes Raid (de 1993 à 1996), Pierre Lartigue possède l'un des plus beaux palmarès du sport automobile français. La semaine dernière, il a refait parler de lui. Pas en signant en un nouveau record sur l’asphalte mais en choisissant son camp pour l'élection présidentielle. Il a décidé de rallier le comité de soutien de Marine Le Pen.
Pierre Lartigue est à ce jour le seul sportif à avoir dit publiquement qu’il glissera un bulletin Le Pen dans l'urne le 22 avril prochain. "J’en suis fier", nous confie-t-il en début d’interview. "En France, les gens ont peur de dire qu'ils supportent le FN, ce n'est pas normal". Lui ne se cache pas. Mis à part une petite infidélité en 1981 pour voter Mitterrand, il a toujours voté à droite. Mais en 2007, il a décidé de franchir un nouveau cap en votant FN pour la première fois.
A 63 ans, Pierre Lartigue ne fait pas partie des anciens sportifs qu’on voit régulièrement sur les plateaux de télé. Après sa carrière sportive, il a voulu retravailler. Aujourd’hui, il est ouvrier dans le bâtiment dans la région niçoise, "histoire de récupérer ses derniers trimestres pour sa retraite".
"La seule capable de faire bouger les choses"
Pourquoi a-t-il choisi de voter Marine Le Pen à la prochaine élection présidentielle ? "La réponse est simple, c'est la seule qui dit vraiment la vérité". Et de rajouter : "les autres partis font des promesses en permanence mais ne font jamais rien". Et même si le Front National n'a jamais accédé au pouvoir, Pierre Lartigue est persuadé que "Marine Le Pen est suffisamment bien entourée pour gouverner".
Au fil de la discussion, son discours se durcit. Il pointe du doigt certains coupables comme les "étrangers qui profitent du système" ou les "assistés qui ne veulent pas travailler". Il est aussi très remonté contre les journalistes "qui s'attaquent en permanence à Marine Le Pen sans jamais la laisser s'exprimer".
Totalement désabusé par la classe politique, il a donc décidé de rallier le FN. Plutôt confiant pour sa candidate, le "Sébastien Loeb des années 90" lâche un dernier coup de gueule en conclusion : "ça fait 40 ans qu'on a la droite et la gauche, il est temps essayer autre chose".