Lendemain de gueule de bois sur le Vieux port. Entre colère et gros chagrin, les supporters de l’OM ne réalisent toujours pas. Mais leur cauchemar est bien réel, le classement est là pour leur rappeler. Après une nouvelle défaite (2-0) concédée à Lyon dimanche soir lors de la 6e journée de Ligue 1, leur équipe pointe à la dernière place. Les Marseillais n’avaient pas connu un pareille déroute depuis le 27 août 2005. A l’époque, les Phocéens étaient derniers après cinq journées. Ils avaient fini la saison 5e à 24 points de Lyon. Avec déjà onze longueurs de retard sur l’OL, Marseille version 2011/2012 part sur des bases encore plus inquiétantes. Europe1.fr tente de comprendre le naufrage marseillais.
Une défense qui prend l’eau. Cesar Azpilicueta, les mains sur les hanches après le deuxième but de Bastos. Une attitude qui symbolise à elle seule la fébrilité de la défense marseillaise depuis le début de la saison. Impuissante et lente, elle prend trop de buts. Après seulement six journées, l’OM est la troisième plus mauvaise défense de Ligue 1 derrière Dijon et Ajaccio. Pire encore, l’état actuel d’Alou Diarra. Positionné devant sa défense, l’ancien taulier de l’équipe de France qui "découpait" les attaquants à tour de bras la saison dernière ne répond plus. Plutôt inquiétant…
Mandanda, plus aussi impérial. Certes, dimanche soir, il n’a pas eu grand-chose à faire. Mais il a quand même pris deux buts. Pas terrible comme bilan... Sur le premier (entaché d’une position de hors-jeu de Gomis, ndlr), il reste scotché sur sa ligne au lieu de sortir. Et sur la frappe de Bastos, il ne bouge quasiment pas. Si on ajoute à ça des dégagements très approximatifs, Steve Mandanda est aussi fébrile que sa défense.
Regardez les deux buts lyonnais :
Une attaque en panne. André Ayew, de retour de blessure, s’est montré plutôt incisif dimanche soir, mais il n’est pas encore à 100 %. Loïc Rémy se bat bien mais ne marque plus depuis trois journées. Et quant à André-Pierre Gignac (absent dimanche soir), il joue peu et marque jamais. Didier Deschamps voulait un attaquant de classe internationale cet été. Manque de chance, ses actionnaires ne lui ont pas offert. Il devra donc se débrouiller avec Morel, Amalfitano et APG.
Lucho, un match sur deux. Après une prestation plutôt convaincante contre l’Olympiakos (1-0) mercredi dernier en Ligue des champions, le meneur de jeu argentin n’a rien apporté à son équipe, dimanche soir à Gerland. Ce comportement est malheureusement assez symptomatique du jeu de Lucho depuis son arrivée au club, il y a deux ans. Le mercredi, il marque et délivre une passe décisive. Le dimanche, il passe au travers. Lucho, Monsieur 50 %.
Trop de blessés. Comme si Didier Deschamps n’avait pas assez de problèmes comme ça, il doit se débrouiller sans certaines pièces maîtresses de son effectif. Victime d’une fracture du pied, Stéphane M’Bia ne devrait pas rejouer avant le 15 octobre. Son absence fait cruellement défaut à la défense de l’OM. La pubalgie de Gignac complique aussi les choix du coach marseillais en attaque. Autre coup dur pour les Phocéens, Benoît Cheyrou, touché à l’adducteur droit dimanche soir, devrait manquer les deux prochains matches de l’OM.