• L’info. Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Andrés Iniesta sont les trois finalistes pour le Ballon d'Or 2012. La plus prestigieuse des récompenses individuelles dans le football sera décernée le 7 janvier prochain à Zurich.
• Rebelote. Allez, on est vraiment sympas à Europe1.fr, on va vous balancer un scoop d'enfer. Le 7 janvier prochain à Zurich, Lionel Messi va décrocher son quatrième Ballon d'Or. Oui, oui, je sais, c'est assez bluffant. Mais ce n'est pas tout, je vais même vous raconter toute la scène. Après une heure de présentation à regarder les plus beaux buts de la saison, une vieille gloire du football va s'avancer, décacheter une enveloppe scellée, et là, bim, Messi sera une nouvelle fois primé. Pour l'occasion, il aura ressorti une magnifique veste en velours bleue (pour changer avec le grenat horrible de l'année dernière). Toujours aussi mal coiffé, toujours aussi modeste, il prendra un air vaguement surpris. A quelques mètres de lui, Cristiano Ronaldo fera tout pour ne pas trop faire la gueule. Et le troisième dans tout ça ? Aucune importance, on oubliera bien vite son nom.
• Un Clasico plus ennuyeux que sur le terrain. Primo, le Barça et le Real Madrid trustent toujours les places de finalistes pour le Ballon d'Or chaque année. Il faut remonter à 2008 pour voir un finaliste qui ne jouait pas ou au Barça ou au Real Madrid (CR7 l'avait emporté cette année là, il jouait à Manchester United). Secundo, tout le monde est d'accord pour dire que les deux meilleurs clubs espagnols pratiquent un football de rêve. Mais leurs rencontres sont devenues de plus en plus "lisses" au fil du temps. Tercio, le Clasico pour le Ballon d'Or, c'est encore pire que sur le terrain. Même pas un Mourinho pour frictionner une oreille d'un coach remplaçant, ni un attentat de Pepe pour remonter le Camp Nou contre lui.
• Messi, celui qui a banalisé le Ballon d'Or. Les footix* vont hurler mais Lionel Messi nous ennuie. Mis à part deux trois coups franc chanceux, il n'a pas marqué à plus de 5 mètres du but cette saison. Ici aussi, personne ne niera qu'il est un joueur de foot exceptionnel. Mais un footballeur beaucoup trop moderne. Il joue tout le temps, marque tout le temps, sourit tout le temps,… bref toujours trop prévisible. Pire, sa régularité est si agaçante qu'elle en a tué le suspense du Ballon d'Or. Un peu comme Michael Schumacher qui gagnait tout en Formule 1 (cinq titres de champion du monde entre 2000 et 2004). On n'avait plus trop envie de regarder les Grand Prix, le résultat était connu d'avance.
Cette arnaque #Ballondor ... À croire que les mecs qui organisent les élections du ballon d'or sont des gars #UMP !— Juan Foot (@Juan_Foot) November 29, 2012
• Ronaldo, l'éternel loser. La seule interrogation qui subsiste, c'est de savoir quel rictus il décidera d'adopter pour encaisser une quatrième défaite d'affilée. A priori, il devrait la jouer beau joueur. Là aussi, c'est triste à en pleurer. Pas un coup de gueule contre le plébiscite de son pire ennemi. Pas un mot plus haut que l'autre, pas de citation "cantonesque" avec des mouettes (à revoir ici) qui suivent le chalutier. Rien.
• Et les surprises dans tout ça. Pour les plus gros fans de foot, le Onze d'or vous parlera forcément. Cette statuette plutôt moche remise chaque année (c'est encore le cas) avait plus d'intérêt que le Ballon d'Or. Dans les cours de récréation, tout le monde s'interrogeait, se disputait, pariait ses plus beaux pokemons (ou pour les plus vieux ses meilleurs boulards - je parle de billes là -). Maintenant, ces longues disputes n'existent plus. "Qui va gagner le Ballon d'Or ? Ben c'est Messi. Ah ouais, t'as raison. Fin de la discussion".
• Et Ibra et Balotelli ? Là aussi, aucune surprise. Certains y croyaient. Sans plus. Et pourtant les deux gestes de l'année, le ciseau de Zlatan Ibrahimovic contre l'Angleterre et le but génial de Mario Balotelli contre l'Allemagne méritaient de propulser leurs auteurs dans la short list du Ballon d'Or. Mais non, Zlatan et Mario n'ont pas le droit de cité. Il y a deux ans, le même débat avait surgi avec l'excellente saison du Néerlandais Wesley Sneijder. Des discussions à rallonge pour savoir si oui ou non il méritait d'être dans les trois. Et à l'arrivée, aucune surprise. Décevant, comme d'habitude.
*Vous savez, ces fans qui ont commencé à s'intéresser au foot après la victoire des Bleus en 1998.