Le 30 septembre dernier, lors de la 2e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, le PSG battait le FC Barcelone au Parc des Princes (3-2) et signait son match référence cette saison. Deux mois et demi plus tard, les deux clubs, déjà assurés de disputer les huitièmes de finale de la compétition, se retrouvent mercredi soir au Camp Nou pour le match retour. Un match que le PSG a tout intérêt à ne pas perdre. Voici pourquoi.
Pour terminer premier. Comme attendu, le groupe F de cette Ligue des champions s'est révélé être un hydre à deux têtes. Le PSG et le Barça ont assuré leur qualification pour les huitièmes de finale dès la quatrième journée et le deux clubs se retrouvent mercredi pour régler une affaire de suprématie. Le schéma est simple : pour terminer premier, le Barça, battu à l'aller, doit s'imposer. Le PSG, lui, peut se contenter d'un nul.
La première place n'est pas anecdotique. En effet, en huitièmes de finale, les premiers de groupe affrontent les deuxièmes. Ça peut paraître être une lapalissade mais ça va toujours mieux en l'écrivant : les premiers sont généralement plus forts que les deuxièmes. S'il termine deuxième, le PSG aurait ainsi comme adversaires potentiels : l'Atlético Madrid, le Real Madrid, le Borussia Dortmund, le Bayern Munich, Chelsea et le FC Porto, tous premiers de leur groupe. Dans le deuxième chapeau, et en attendant les derniers noms, on retrouve des clubs d'un calibre moindre : Juventus Turin, FC Bâle, Bayer Leverkusen, Arsenal et Chakthior Donetsk.
Celui qui termine premier du groupe a également l'avantage de recevoir lors du match retour. Un détail, vous pensez ? Non, car le terrain confirme la primauté des premiers. La saison dernière, les huit équipes qui avaient terminé première de leur groupe s'étaient toutes qualifiées pour les quarts de finale. Et en 2012-13, elles étaient six sur huit.
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Pour s'affirmer un peu plus en Europe. L'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, est lui aussi conscient que terminer à la première place "est un avantage, entre guillemets". "Certes, il y a cette position de leader qui est importante. Premier ou deuxième ce n'est pas la même chose", insiste le technicien cévenol. "Après, il suffit de regarder le palmarès des deux clubs pour voir ce que Paris doit encore faire pour entrer dans la cour des grands. Barcelone c'est trois Ligue des Champions en 10 ans. Pour avancer, il faut gagner des matches comme celui-là, avec encore plus d'enjeu."
Le coach du PSG a esquissé le deuxième degré de lecture de cette rencontre. Au-delà du résultat, le double champion de France en titre a la possibilité d'envoyer un message à l'Europe, un an et demi après la double confrontation face au Barça en quarts de finale et le match nul, méritoire, acquis au Camp Nou (1-1, photo ci-dessus avec Javier Pastore, qui avait marqué le but parisien). A cette époque, ce résultat n'avait pas été suffisant pour rejoindre le dernier carré après le score de l'aller (2-2). Certes, le match de mercredi n'est qu'un match de groupes mais le casting est plus prestigieux encore qu'en avril 2013. Diminué à l'époque, la star du Barça, Lionel Messi, était entrée en cours de jeu. Cette fois, "la Pulga", qui a signé trois triplés sur les quatre derniers matches, sera là au coup d'envoi face à Zlatan Ibrahimovic, son ancien (et turbulent) coéquipier lors de la saison 2009-10. Les "seconds rôles" seront pas mal non plus, avec des matches dans le match entre Uruguayens (Suarez côté Barça et Cavani côté PSG) et Brésiliens (Neymar contre la charnière Thiago Silva-David Luiz). Le monde entier va suivre ce match. A PSG d'en profiter.
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Pour rester invaincu. Certes, le PSG n'est pas leader de Ligue 1. Mais le club de la capitale est invaincu cette saison tant sur le plan domestique (10 victoires, 7 matches nuls) qu'au niveau européen (4 succès, un nul). Le PSG est le seul club des grands championnats européens à ne pas avoir perdu, avec le FC Porto, 2e du championnat portugais. Etirer cette série à 24 matches sans défaite depuis le début de la saison face au Barça serait forcément source de confiance. Les Blaugrana, eux, ont déjà perdu à trois reprises (PSG, Real Madrid et Celta Vigo) mais restent sur sept succès de rang, avec 23 buts marqués, soit une moyenne de 3,3 buts par match. Mercredi, le PSG va affronter une machine à marquer.
"On sait très bien ce qui nous attend", a convenu Blanc. "On va essayer de développer du jeu quand on aura le ballon. Le reste du temps, on essaiera d'être bien resserré pour essayer de contrôler les joueurs les plus forts et vous savez de qui je veux parler. Et il n'y a pas que lui (Messi). Il faudra défendre. Toutes les équipes reculent contre le Barça, même celles qui ne veulent pas. On fera comme les autres. Mais à la récupération et dans l'utilisation du ballon, on pourra être dangereux." Et pourquoi ne pas gagner, finalement ?
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