En marge de la finale de la Coupe Davis entre la France et la Suisse, samedi, à Villeneuve d'Ascq, le président de l'International Tennis Federation (ITF), organisateur de la compétition, a réitéré son envie de voir son sport mener des "expériences" dans un futur proche. Parmi celles-ci, figure en bonne place la réduction non pas du nombre de sets mais du nombre de jeux par set : de six à quatre jeux gagnants. "Je pense que l'intérêt des gens s'accroît en fin de set, donc si vous augmentez le nombre de fins de set, ça peut être intéressant", a argumenté Francesco Ricci Bitti, qui a rappelé que ce format avait déjà été testé sur un tournoi de moindre importance, avec un "raisonnable" succès, lors de la saison 2002.
Ceci étant, le président de l'ITF, qui avait déjà évoqué ces sets à quatre jeux par le passé, a rappelé que ce projet se heurtait pour le moment à l'opposition des joueurs eux-mêmes. "Pour le moment, nous ne sommes que deux, Gilbert Ysern (directeur de Roland-Garros, ndlr) et moi à être favorable à ce projet", a souri Francesco Ricci Bitti. "Les joueurs n'y sont pas favorables. Ils sont très conservateurs (…) En raison des retransmissions télé et médiatiques, la durée des matches peut être un problème pour notre sport. Pas en Coupe Davis, où nous avons deux matches par jour, mais sur les autres tournois."
Pas favorable à une idée de Coupe du monde. Le boss de l'ITF a également réagi à la proposition de créér une Coupe du monde de tennis, sur deux ou trois semaines, plutôt qu'une Coupe Davis échelonnée sur quatre week-ends dans l'année comme c'est le cas actuellement. "Si vous avez trois semaines dans le calendrier actuellement, je les prends", a-t-il souligné. "Il y a ce problème de place et puis les racines de la compétition sont telles qu'elles sont. Nous avons mené cette expérience d'une finale à quatre à un même endroit, chez les femmes, en Fed Cup, et ça a été un désastre (Le président de l'ITF a notamment évoqué les victoires de l'Espagne en Allemagne au début des années 1990, ndlr). Et ça n'a pas marché parce que les gens ont envie de voir leur équipe jouer à domicile."
De la même façon, Francesco Ricci Bitti a balayé l'idée d'une Coupe Davis disputée tous les deux ans : "ça n'a pas de sens. Le calendrier du tennis est annuel". En attendant des jours un peu plus difficiles pour la Coupe Davis, le président de l'ITF boit du petit lait avec cette finale France-Suisse, qui a battu vendredi un record d'affluence avec 27.432 spectateurs.
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