Et de six ! Comme attendu, le patron du football asiatique, le cheikh bahreïnien Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, a décidé lui aussi de se porter candidat à la présidence de la Fifa. Membre de la famille royale du Bahreïn, le cheikh Salman est président de la Confédération asiatique de football (AFC) depuis 2013. Vice-président de la Fifa, il a également été un fervent supporter de la candidature du Qatar à l'organisation de la Coupe du monde 2022. Les conditions d'attribution de ce Mondial font actuellement l'objet d'une enquête de la justice suisse. Le cheikh Salman avait auparavant soutenu Michel Platini, le président de l'UEFA, actuellement suspendu pour 90 jours par la Fifa pour un paiement différé dans le temps de près de deux millions d'euros.
Election maintenue le 26 février prochain. Outre Michel Platini, qui a maintenu sa candidature malgré sa suspension, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, ancien compagnon de prison de Nelson Mandela, le prince jordanien Ali, le Français Jérôme Champagne, ex-secrétaire général adjoint de la Fédération internationale, et le Trinitéen David Nakhid sont également en lice pour la succession du président démissionnaire Joseph Blatter. Quatre jours après sa réélection à un cinquième mandat à la tête du football mondial, Blatter a lui aussi été suspendu 90 jours par la commission d'éthique de la Fifa, pour le versement à Platini mais aussi pour un contrat signé avec Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, en 2005, par lequel il aurait cédé à des prix très en-dessous de ceux du marché les droits de diffusion des Mondiaux 2010 et 2014.
Les six candidats en lice doivent désormais attendre le passage de leur dossier devant la commission électorale. En dépit de la suspension de son président démissionnaire Sepp Blatter et de celle de Platini, l'élection à la présidence de la Fifa a été maintenue au 26 février prochain.