Le long feuilleton de l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar a sans doute connu un épisode décisif, mardi, avec les conclusions du groupe de travail de la Fifa, organisatrice de la compétition. Comme l'annonçait dès mardi soir la BBC, ce groupe de travail recommande la tenue d'un Mondial en hiver, afin de protéger les joueurs et spectateurs des grandes chaleurs. "Il y a une solution qui émerge de ces discussions, c'est celle de novembre-décembre 2022", a appuyé le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke.
Une finale le 23 décembre ? Le Mondial pourrait ainsi débuter le 26 novembre et se terminer le 23 décembre, avec une mise à disposition des joueurs le 19 novembre. "Ces dates ont le plein soutien des six Confédérations", ajoute la Fifa dans un communiqué. L'autre possibilité était d'organiser la Coupe du monde en janvier-février mais le Mondial aurait alors coïncider avec les Jeux olympiques d'hiver, dont la ville hôte sera choisie en juillet prochain. La décision finale concernant les dates de ce Mondial 2022 sera prise par le comité exécutif de la Fifa, qui se réunira les 19 et 20 mars à Zurich.
Regardez les propositions du groupe de travail de la Fifa (en anglais) :
Quid du calendrier des championnats nationaux ? L'élimination de l'été pour l'organisation de ce Mondial 2022, désormais quasi-officielle, était attendue, et ce, même si les organisateurs avaient très tôt avancé des idées (stades climatisés, air conditionné généralisé) afin de lutter contre les températures qui peuvent atteindre jusqu'à 50 degrés à cette époque de l'année. La solution de l'hiver risque en revanche d'irriter les Ligues nationales, dont le calendrier des championnats 2022-2023 sera bouleversé.
Richard Scudamore, le patron de la Premier League, le richissime championnat de première division anglaise, s'est dit "très déçu". "Très déçu, c'est le mot, je pense, de la part de tous les championnats européens, et spécialement des clubs européens qui fournissent la plupart des joueurs pour les Coupes du monde", a insisté le dirigeant britannique, pourtant membre de ce groupe de travail. Trois quarts des joueurs de la dernière Coupe du monde au Brésil évoluaient en Europe. Les différents championnats préfèrent que le Mondial ait lieu en mai-juin, soit le plus proche possible de l'été. Mais, mis devant le fait accompli, ils devraient fort logiquement décider de débuter leur compétition plus tôt et de la finir plus tard.