Ce geste a mis Carlo Ancelotti hors de lui. Juste après avoir égalisé pour le PSG, mercredi soir, lors du huitième de finale retour de Ligue des champions (1-1), l'Argentin Ezequiel Lavezzi a enlevé son maillot pour aller fêter son but près du poteau de corner. Les lois du jeu sont intransigeantes : maillot enlevé, carton jaune sorti. Mais le "Pocho", meilleur buteur du PSG cette saison en Ligue des champions (5 réalisations) ne s'est pas contenté d'enlever son maillot, il a également eu un geste étrange en baissant ostensiblement son short.
Lavezzi marque puis baisse son short :
Le geste n'avait rien de spontané et tout du minitieux calcul. Mais pourquoi ? Première hypothèse : Lavezzi a fait ça pour la photo et pour montrer son torse musclé. Soit. Deuxième hypothèse : il voulait exposer des tatouages qui lui tenaient visiblement à coeur sur ses flancs. Sans doute. Mais que nous dit le boxer que l'on a vu a l'écran ? "Nike Pro Combat". Rien de virulent a priori. Nike est en effet l'équipementier du PSG. Lavezzi n'a pas fait la promotion d'une marque personnelle, comme en ont plusieurs joueurs, comme Mathieu Valbuena, ni pour faire passer un message. Quoi que... En baissant un peu les yeux, sans s'arrêter sur les nombreux tatouages qui décorent le corps de Lavezzi, on se rend compte d'une chose : l'Argentin porte des chaussures... Adidas.
Si les joueurs sont obligés de porter les produits du club, deux libertés leur sont laissées : les chaussures (Maxwell ou Lavezzi jouent en Adidas, Matuidi et Gameiro en Nike par exemple, photo ci-dessus) et le boxer, qu'a priori, personne n'est censé voir. Mais, en scrutant d'un peu plus près celui que Lavezzi portait mercredi soir, on s'aperçoit que le Parisien n'avait absolument rien laissé au hasard...
En effet, sur le "I" de Nike, il avait cousu un logo portant le nombre 11, comme le numéro de son maillot, espérant éviter ainsi une éventuelle remontrance, voire une amende, de son équipementier. Pas sûr néanmoins qu'Adidas ait apprécié cette grossière dissimulation qui rappelle le fameux geste de Michael Jordan sur le podium des Jeux olympiques de Barcelone en 1992. En contrat personnel avec Nike, "His Airness" avait reçu sa médaille avec un drapeau américain sur l'épaule pour dissimuler le logo Reebok, partenaire de la Fédération américaine.
Alors, maladresse marketing de Lavezzi qui a tenu coûte que coûte à exposer son corps ? Ou coup de pression sur Adidas avant une renégociation de son contrat de sponsoring ? Lui seul le sait et il ne le dira certainement pas. Seule certitude : "El Pocho" tenait vraiment à son coup. Il a en effet remis ça en fin de match en quittant la pelouse avec le short presque à mi-cuisse. Là, ce n'est plus le carton jaune qu'il risquait mais presque l'attentat à la pudeur.