Yannick Noah soutient François Hollande. Eric Cantona, lui, a lancé le thème du mal-logement dans la campagne. Si tu es un ancien sportif connu et que tu ne t’intéresses pas à la politique, tu as raté ta vie. Mais si les vieilles gloires du sport français sont engagées, qu’en est-il de nos petits jeunes qui pratiquent encore ?
Prenons donc les cinq sportifs préférés des Français* et regardons leur potentiel présidentiel. Qui de Gaël Monfils, Tony Parker, Jo-Wilfried Tsonga, Sébastien Chabal ou Sébastien Loeb présente les meilleures armes ? Quel serait en fait le meilleur sportif à enrôler dans la campagne présidentielle ?
Gaël Monfils. Pour ceux qui ne s’intéressent absolument pas au sport, Monfils ou la « Monf » pour les intimes, taquine la baballe jaune. Accessoirement, c’est aussi le 15e joueur mondial. « Il a fait en sorte que les Français reprennent goût à la réussite sportive, perdue depuis l’époque Noah », constate le politologue Laurent Dubois. En revanche, Monfils vit en Suisse. Un point négatif dans une campagne « où tous les candidats luttent contre la fraude fiscale. Ce combat est tombé dans le patrimoine politique commun ».
Tony Parker. Lui, vous le connaissez forcément grâce à son idylle (terminé) avec l’actrice Eva Longoria. Très à l’aise avec un ballon dans la main, « TP » ferait un bon allié en politique. « Il a la gloire simple. Il fait partie des stars sans trop mettre en avant son côté bling-bling », explique Laurent Dubois. La réussite sans le clinquant, bref, un sportif fréquentable. Même s’il joue aux Etats-Unis, il est revenu pour une pige de quelques mois dans le championnat français, à Villeurbanne. « C’est une ode à la mobilité professionnelle, un autre bon point pour le basketteur ».
Jo-Wilfried Tsonga. C’est qui ? Mais si, vous savez, celui qui joue dans la pub Kinder. Ça y est ? Très bon sur un court de tennis, serait-il à l’aise en politique ? « Il a un côté sympathique. C’est le tennis à visage humain. Sourire, décontraction, c’est un peu le François Hollande du tennis », estime le politologue Laurent Dubois. Mais comme son grand copain Gaël Monfils, Tsonga vit en Suisse… « C’est le seul pays où on est suspect par nature ».
Sébastien Chabal. Une barbe parfaitement taillée, une queue de cheval et une carrure de déménageur, là aucun doute possible, tout le monde le connaît. Le rugbyman est aussi le deuxième sportif préféré des Français. « Il a passé toute sa carrière le nez dans la terre, c’est un beau produit « made in France » qui plaît ». Alors Chabal serait-il le bon cheval sur lequel miser ? Autre avantage de « Caveman », il ne joue pas au foot, sport qui n’a plus vraiment la cote ces derniers temps. « Le rugby n’a pas l’odeur de l’argent », renchérit Laurent Dubois. « Le rugby, c’est une terre d’authenticité, il ne ment pas. Dans la campagne de la crédibilité, c’est un très bon point ».
Sébastien Loeb. Mennen, Allianz, Playstation, Eléphant Bleu,… L’homme-sandwich est aussi un as de la pédale. L’Alsacien règne depuis plus de huit ans sur le championnat du monde des rallyes et truste aussi la première place au classement des sportifs préférés des Français. « On parle plus que jamais de la convergence avec l’Allemagne en pleine crise économique. Il est né du bon côté de la frontière pour discuter avec nos partenaires allemands ». Si sa diplomatie semble irréprochable, Sébastien Loeb n’est pas vraiment le plus écolo de tous les sportifs. « Il ne roule pas en voiture hybride mais sa tenue de route peut être un très bel atout pour éviter les sorties de piste pendant la campagne ».
Résultat : Si le pilote Citroën est en bonne position, tout comme Tony Parker, c’est bien Sébastien Chabal qui a le meilleur potentiel présidentiel. « Il y aura de la castagne pendant la campagne et il sait donner des coups », conclut Laurent Dubois. Si les candidats à l’élection présidentielle cherche des soutiens dans le monde sportif, nul doute possible, il leur faut Chabal.