A vrai dire, sans doute pas grand-chose... A quelques heures de l'annonce de la sélection tricolore qui accueillera la Roumanie et le Luxembourg samedi puis mardi soirs, Laurent Blanc ne s'est probablement pas encombré de doutes et d'éventuels paris. Sauf une ou deux retouches, voire une surprise, les héros de la campagne de Bosnie devraient être confirmés ce jeudi. Invité cette semaine à livrer sur le ton de la confidence les clés de sa prochaine sélection, Laurent Blanc a joué le jeu de son interlocuteur Bixente Lizarazu sur les ondes de RTL, levant le voile sur les contours du groupe qui affrontera la Roumanie et le Luxembourg, samedi et mardi, dans le cadre des qualifications à l'Euro 2012. Le successeur de Raymond Domenech a alors avancé ses certitudes, tranchant sur l'ensemble des interrogations possibles du moment. Les cas Mexès, Trezeguet ou Toulalan, sans oublier les dossiers Benzema, Gourcuff, Abidal et Payet. Autant de prises de position assumées qui ne laissent au final que peu de place à l'improvisation. "C'est toujours le problème en France: quand on a une équipe qui donne entièrement satisfaction et qui gagne un match à l'extérieur, on veut toujours rajouter des noms et changer l'équipe. A un moment donné, il faut être rigoureux dans ses choix et ne pas changer d'avis tous les trois jours", juge celui que l'on surnommait le "Président" du temps de sa splendeur. Autrement dit, il n'y aura pas beaucoup de nouveaux appelés sous les drapeaux jeudi après-midi. La plupart des 21 joueurs retenus face à la Biélorussie et la Bosnie devraient être reconduits. La hiérarchie étant ce qu'elle est au poste de gardien de but, immuable et quasiment sacrée, Lloris, Mandanda et Carrasso seront certainement des réceptions à Saint-Denis et Saint-Symphorien. Ce en dépit des performances moyennes du portier marseillais ces derniers temps. La charnière centrale, composée de Mexès et Rami, semble tout aussi intouchable. "Une charnière centrale, ça ne s'improvise pas du jour au lendemain, on a pris une option avec Adil et Philippe, il faut qu'ils aient des automatismes, de la complémentarité, ils ont besoin de jouer ensemble, d'être performants ensemble", juge Laurent Blanc. Toujours sur le plan défensif, Sagna, les deux Diarra, Alou et Lassana, ou encore Mvila paraissent indiscutables à ce jour dans l'esprit du sélectionneur national. Comme peuvent l'être les Diaby, Malouda et Benzema plus en avant. Payet, Féret et Marveaux dans le viseur Présents face aux Biélorusses et aux Bosniens, Clichy, Trémoulinas, Sakho, Menez, Valbuena, Hoarau, Rémy et Gameiro sont probablement moins inamovibles, mais si l'on en croit Laurent Blanc, il y a fort à parier que bon nombre d'entre eux joueront contre la Roumanie samedi: "On a choisi des options, un groupe de jeunes joueurs, il faut continuer à leur faire confiance, ils en ont besoin car ils manquent de confiance au niveau international. Si au bout d'un ou deux matches, vous changez tous vos choix et vous rappelez certains joueurs que l'on connaît déjà, ce n'est pas la meilleure manière pour leur faire prendre confiance." Pas question donc de revoir de sitôt en bleu les Trezeguet, Toulalan, Abidal, Gallas, Govou, Cissé, Squillaci, Escudé ou Boumsong, sans compter les indésirables que sont Anelka et Evra. Ribéry, qui aurait pu réintégrer le groupe à Metz, Saha, Fanni et Planus sont eux blessés ou sur le retour, trop justes de toute façon pour figurer dans la nouvelle sélection tricolore. De fait, la liste des potentiels revenants est plutôt courte. Nasri semble être le mieux placé pour reprendre le chemin de Clairefontaine, talonné par un Gourcuff qui malgré ses débuts délicats avec Lyon bénéficie de l'estime de Laurent Blanc. Déjà convoqués par l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux, Ben Arfa, Sissoko, N'Zogbia, Briand et Matuidi ont également une petite chance de réendosser la tunique frappée du coq. Cela paraît plus difficile en revanche pour Cabaye, Cissokho, Réveillère, Debuchy ou Gignac, ce dernier n'ayant du reste jamais encore retenu l'attention du "Président". Enfin la surprise du chef, si surprise du chef il y a, se conjuguera à n'en pas douter au singulier. Parmi les pré-convoqués pour les deux prochains rendez-vous des Bleus figurent le Stéphanois Dimitri Payet, actuel meilleur buteur de L1 avec sept réalisations inscrites en l'espace de sept journées, le Nancéien Julien Féret ou encore le Rennais Sylvain Marveaux, autant de jeunes talents frappant aujourd'hui à la grande porte de l'équipe de France. Qu'ils en profitent, les grande porte est entrouverte depuis quelques temps !