Aller-retour entre Bordeaux et Paris dans la journée. Pris dans la nasse avec le DTN François Blaquart après les révélations de Mediapart dans l'affaire des quotas, Laurent Blanc a été entendu lundi par la commission d'enquête interne de la FFF. Avant de rentrer chez lui sans piper mot.
Muré dans le silence depuis la conférence de presse qu’il avait donné à Bordeaux la semaine dernière, le sélectionneur national n'a vraisemblablement pas changé d’un iota sa ligne de défense. Blanc devait plaider le mauvais concours de circonstance devant la commission d’enquête.
Lors de cette réunion, Laurent Blanc a tenu des propos ambigus, mais il n’a, à aucun moment, employé le terme "quotas", qui fait polémique. Auditionné dans un lieu tenu secret, Laurent Blanc ne devait pas non plus présenter sa démission et conserver la tête des Bleus.
Hidalgo et Zidane en renfort
Et pour s’en sortir sans trop de dommages, le "président" a encore pu compter sur de nombreux soutiens le week-end dernier. Discret depuis le début, Zinédine Zidane est sorti de son silence pour soutenir son ami. "Je le connais bien : on a le droit de tout dire sauf qu'il est raciste. C'est n'importe quoi ! D'ailleurs, personne n'en parle mais sa femme est d'origine algérienne", a expliqué pose l’ancien capitaine des Bleus, dont tout le monde guettait le point de vue.
Franck Ribéry et Fabien Barthez se sont aussi ajoutés à la longue liste des soutiens de Laurent Blanc. Tout comme Michel Hidalgo. L’ancien sélectionneur lui a adressé un soutien sans faille. "J’ai téléphoné à un de ses amis quand il était en Italie pour lui dire qu’on était tous de son côté. Quand on connaît Blanc, quand on sait ce qu’il a fait, qu’on connaît l’homme, on ne comprend pas comment on peut l’accuser avec autant de facilité". Ces soutiens de poids devraient renforcer Laurent Blanc. Les conclusions de la commission d'enquête de la FFF pourraient être dévoilées mardi matin.