EQUIPE DE FRANCE - Selon Le Graët, l'hébergement des Bleus est financé en majorité par la FIFA.La polémique sur l'hôtel des Bleus pour le Mondial, jugé trop "clinquant" dimanche par la secrétaire d'Etat aux Sports Rama Yade, prend toujours plus d'ampleur. Le vice-président de la Fédération française de football chargé des affaires économiques, Noël Le Graët, a tenté de désamorcer la bombe lundi au micro d'Europe 1. "La réflexion de Rama Yade nous a surpris", a-t-il indiqué.Ce proche de Raymond Domenech, qui a négocié l'hôtel et les primes, a utilisé l'humour pour décrire les relations entre la jeune secrétaire d'Etat et les Bleus. "On est habitués à ce que Rama Yade soit plutôt proche de nous. Tout au long de son parcours, la secrétaire d'Etat était plutôt aimable avec l'équipe de France et proche de Raymond Domenech et des joueurs"."Les Bleus se préparent très sportivement, ils sont dans un hôtel très agréable certes mais ils ont beaucoup travaillé ces derniers temps, a tenté de justifier celui qui est également président de l'En Avant Guingamp. Le choix de l'hôtel est justifié par son emplacement géographique. Ce choix était imposé par la FIFA puisque les hôtels sont référencés et réservés par la Fédération. Ce logement nous a semblé le plus adapté car il est proche de l'aéroport, proche du Cap".Ecoutez la réaction de Noël Le Graët, au micro de Marc-Olivier Fogiel:Noël Le Graët n'a également pas hésité à entrer dans le détail pour plus de transparence: "Les prix sont élevés (NDLR : 500 euros la nuit) mais la FIFA prend en compte l'hébergement complet de l'ensemble des délégations. Ce n'est donc pas une dépense fédérale mais une dépense compensée par la FIFA. La FIFA verse à chaque délégation une somme importante, charge à elle de rester dans l'équilibre de ses dépenses".Jean-Pierre Escalettes, a tenu lui aussi à réagir dans un communiqué diffusé lundi. Le président de la FFF, qui se dit "très surpris par les déclarations de Rama Yade à quelques jours d'un match capital pour le football français", s'est félicité de la mise au point "objective" de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports, et rappelle que "l'heure n'est pas à la polémique, mais à la concentration en vue de la rencontre contre l'Uruguay".Écoutez la réaction de Roselyne Bachelot, au micro de Matthieu Bock:Noël le Graët s'est aussi justifié sur les primes du Mondial, remises en cause par plusieurs personnalités, dont Nicolas Dupont-Aignan qui a signé un billet sur son blog après la défaite des Bleus face à la Chine (0-1). Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'État à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, a également réagi dimanche sur France 5, ne trouvant "pas génial" que les joueurs touchent une forte prime en cas de victoire finale.Si aucune prime n'est prévue à l'issue du premier tour, la cagnotte risque d'augmenter fortement en cas de bon parcours: 40.000 pour un huitième de finale, 100.000 pour un quart, 130.000 pour une 4e place, 150.000 pour une 3e place, 200.000 pour une finale et 300.000 en cas de succès en finale. Pour le vice-président de la FFF, "ces primes sont normales". "Nos joueurs joueront les trois premiers matchs sans prime" a-t-il ajouté. Mais les Bleus quitteront-ils l'Afrique du Sud à l'issue du premier tour ?