Sergio Ramos, la forte tête du Real. Les supporters de l'Atlético chantaient déjà leur joie quand, dans la quatrième des cinq minutes de temps additionnel, Sergio Ramos s'est élevé au-dessus de la mêlée pour catapulter le ballon au fond des filets, samedi soir, en finale de la Ligue des champions. Le Real, qui voyait s'envoler son dixième trophée, venait d'inverser la tendance dans cette finale 100% madrilène (score final : 4-1 a.p.). Aucun autre joueur que Ramos, au club depuis 2005, ne pouvait être mieux placé que lui pour sauver la mise à son gardien Iker Casillas, coupable sur le premier but. "San Iker", titulaire dans les Coupes cette saison mais pas en championnat, a d'ailleurs remercié son coéquipier en sélection d'un chaleureux bisou.
Casillas Kissing Ramos After The Goal . pic.twitter.com/fnF2b16f2A— ` Hala Madrid CF ! (@C_F_HalaMadrid) May 24, 2014
"Nous méritions depuis tant d'années de savourer une telle victoire", a souligné Ramos à l'issue de la finale. "Ce soir (samedi soir), nous avons marqué l'histoire devant un magnifique rival. C'est une victoire de tous les supporters du Real Madrid. Nous allons la fêter avec les gens." Plus que Cristiano Ronaldo, qui a fêté le penalty du 4-1 comme s'il s'agissait d'un but décisif, Ramos a été l'homme-clé des derniers succès du Real sur la scène européenne. Car avant de décroiser cette tête splendide dans le petit filet de Thibaut Courtois, c'est lui qui avait ruiné les espoirs du champion d'Europe sortant, le Bayern Munich, lors de la demi-finale retour, avec un doublé (4-0). En cas de succès de l'Espagne au Brésil en juillet, on tient peut-être un candidat au Ballon d'Or...
Bale, l'homme qui valait deux trophées. Jusqu'au printemps, le Gallois Gareth Bale était l'homme qui valait 100 millions. Mais, en deux matches et autant de buts, l'ancienne star de Tottenham est désormais l'homme qui valait deux trophées. En avril dernier, sa course échevelée le long de la touche a permis au Real de remporter la Coupe du Roi aux dépens du Barça (2-1). Samedi soir, bis repetita. Il a encore inscrit le but du 2-1, de la tête cette fois, après un exploit d'Angel Di Maria sur le côté gauche. Mais il fallait avoir la lucidité de placer sa tête. "Pour moi le prix (de son transfert au Real Madrid, ndlr) ne signifie rien", a souligné Bale. "Je serais venu pour un penny si cela voulait dire jouer les grandes compétitions et remporter de grands titres. C'est extraordinaire de soulever ce trophée, c'est un souvenir que je garderai pour la vie."
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Cette victoire est d'autant plus savoureuse pour le Gallois qu'il a manqué plusieurs occasions nettes dans le temps réglementaire (32e, 78e). "A un moment, j'ai pensé que ce n'était peut-être pas ma soirée, mais je me suis dit qu'il fallait persévérer et que ça viendrait", a reconnu Bale. "Quand j'ai eu l'occasion dans le temps additionnel, je me suis dit: "ne la manque pas !". Et il ne l'a pas manquée.
RÉCIT - Le Real Madrid roi d'Europe