Le clasico entre le Real Madrid et le FC Barcelone, prévu le 21 novembre prochain, a déjà commencé. Dans une plainte anonyme déposée cette semaine devant le parquet anti-corruption de Barcelone, un arbitre-assistant a fait état d'"instructions" présumées visant, s'il faisait partie du trio choisi pour la rencontre, à "nuire aux intérêts" du Barça. Samedi, à la veille de la réception d'Eibar en Liga, l'entraîneur du Barça, Luis Enrique a fait part son irritation en conférence de presse. "Ce sont des informations que ne manquent pas de nous surprendre et d'être très désagréables", a commenté le technicien catalan. "J'espère qu'on va enquêter au maximum pour éviter le moindre risque qui pèse sur notre football."
Un plaignant anonyme. L'avocat de cet arbitre, maître Jacinto Vicente Hernandez, a précisé dans la plainte que son client ne souhaitait pas divulguer son nom en raison de possibles répercussions sur sa carrière. Selon l'avocat, ces faits présumés pourraient être constitutifs d'un délit pénal de corruption dans le domaine du sport. "Le corps arbitral a déjà suffisamment de difficultés", a estimé Luis Enrique. "On leur met déjà suffisamment de bâtons dans les roues pour ne pas en plus en rajouter. Il me semble logique et approprié qu'on enquête au maximum et qu'on détermine si c'est vrai ou bien si c'est l'invention de quelqu'un." Le dépôt de cette plainte a évidemment déclenché un début de polémique en Espagne, la presse sportive catalane criant au scandale alors que les titres madrilènes se montraient plus circonspects en raison de la nature anonyme de la démarche.
La Une du Mundo Deportivo de jeudi :
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— Mundo Deportivo (@mundodeportivo) October 21, 2015
Le président de la Ligue professionnelle espagnole (LaLiga), Javier Tebas, a jugé cette plainte "un peu invraisemblable", arguant que les arbitres pour le clasico ne sont pas encore désignés. Pour sa part, le secrétaire d'Etat espagnol aux Sports, Miguel Cardenal, a parlé d'une dénonciation "extrêmement grave" et a exhorté le plaignant à révéler son identité pour que ses accusations puissent être "prises au sérieux", garantissant que les autorités le protégeraient d'éventuelles "représailles". La polémique ne fait sans doute que commencer...