Un clasico en foot, c’est comme une finale de Roland-Garros entre Nadal et Federer au tennis ou un Grand Prix de Formule 1 à Monaco. Il n’y a pas mieux. Les Espagnols sont chanceux cette année, ils auront droit à quatre confrontations entre le Barça et le Real Madrid en l’espace de 18 jours. Acte I samedi soir en championnat.
Intimidations respectives
Après la déculottée du match aller au Camp Nou (5-0), les Madrilènes sont obligés de se racheter devant leur public. Depuis quelques semaines, tous les voyants sont au vert pour les Merengue. Une qualification en demi-finale de la Ligue des champions, le retour de l’attaquant argentin, Gonzalo Higuain et la confiance de Cristiano Ronaldo. Les fans du Real rêvent déjà d’une revanche.
A chaque clasico suffit son traditionnel jeu de provocations. Pour le rendez-vous de samedi (22h), les intimidations ont commencé assez tôt. Juste avant le match retour contre le Shakhtar Donetsk (1-0), le coach du Barça, Pep Guardiola a été victime d’un lapsus révélateur en conférence de presse : "si nous battons le Shakhtar, nous sommes en finale de la Ligue des champions". Un lapsus qui a excité la presse espagnole. Marcaa fait sa Une le lendemain sur cette malheureuse provocation. Cristiano Ronaldo, lui, a répondu aux Catalans par une phrase très "cristianesque" : "rira bien qui rira le dernier".
Le titre se joue samedi
Samedi soir, le Real Madrid n’aura pas le droit à l’erreur. Le quotidien sportif As, dont les plumes penchent très largement pour les Merengue, l’a rappelé à sa Une : "tout ou rien". Une défaite et les joueurs de José Mourinho se retrouveraient à 11 points des Barcelonais. Une victoire et le Real reviendrait à cinq longueurs du Barça, histoire d’entretenir le suspense à six journées de la fin du championnat.
Toute l’Espagne attend ce choc avec impatience. A Madrid comme à Barcelone mais aussi dans le reste du pays, les bars seront noirs de monde. Les pronostics vont bon train. Pour départager les deux camps, l’aquarium de Malaga a décidé de lancer un concours entre deux "poulpes voyants". Après le succès de Paul pendant la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, Iker et Iniesta, c’est leurs noms, se sont prêtés au jeu des paris. Iker a pronostiqué un match nul, Iniesta une victoire du Real…