Le loser : Le défenseur du Real Fabio Coentrao n'a pas exactement réalisé un grand match. Alors que le Bayern poussait dans les dernières minutes de jeu, à 1-1, l'ancien joueur de Benfica a été effacé "comme un gamin" par un crochet de Philipp Lahm qui a eu tout le temps pour placer un centre en retrait que le renard Mario Gomez a repris (du genou ? du tibia ? de la cheville ? Un peu de tout ça) pour inscrire le but de la victoire dans une Allianz Arena en fusion. Il s'agit du douzième but de la saison en Ligue des champions pour l'attaquant du Bayern...
Gomez offre la victoire au Bayern :
L’action Playstation : Les amateurs de simulations de football vous le diront. Parfois, il ne faut pas se poser de questions, il suffit de toucher le ballon et d'envoyer tout ce qu'on a. C'est ce que Franck Ribéry a fait à la 17e minute de jeu. Après un mauvais dégagement de la poitrine de Sergio Ramos sur un corner, le Français a frappé en première intention, du droit, dans une fôret de jambes. Le ballon, touché par Ramos, est passé entre les jambes de Pepe pour finir sa course au fond des filets.
Ribéry ouvre le score pour le Bayern :
Le caviar : Karim Benzema n'a ni marqué, ni effectué la passe décisive sur le but de l'égalisation du Real Madrid (53e). Et pourtant, c'est bien l'avant-centre de l'équipe de France qui a été l'homme-clé sur l'action. Sur une contre-attaque menée à toute allure, le Français décala, du gauche, Cristiano Ronaldo, qui se heurta à Manuel Neuer. A l'affût, Benzema récupéra le cuir, déborda la défense bavaroise avant de centrer au second poteau pour Ronaldo qui remisa habilement pour Özil. L'international allemand a alors conclu l'affaire d'un petit plat du pied.
Celui qui a bien mérité sa douche : Arbitre de la dernière finale de la Coupe du monde entre l'Espagne et les Pays-Bas, Howard Webb avait surpris tout le monde en ne sortant aucun carton rouge malgré quelques interventions salées de la part des Néerlandais et notamment de Nigel de Jong. Mardi soir, l'arbitre anglais a une nouvelle fois eu beaucoup de travail. Mais il a aussi confirmé qu'il avait peut-être peur du rouge. En dépit de quelques interventions pour le moins musclées (dont celle de Sergio Ramos sur Thomas Müller à la 76e minute), l'Anglais a choisi de ne brandir que des cartons jaunes mais... en quantité. En effet, il en a sorti dix au total, trois pour le Bayern, sept pour le Real !
Le boucher : A un peu plus vingt minutes de la fin, le coach du Real, José Mourinho, a décidé de sortir le buteur, Özil, pour faire entrer Marcelo. Le Brésilien, habitué des coups bas en compagnie de Pepe, s’est fait remarquer dans le temps additionnel en donnant un bon coup de pied à Thomas Müller alors que le ballon était déjà parti depuis très longtemps... Le Brésilien a profité de la mansuétude de Howard Webb pour s'en tirer avec un simple carton jaune.
Le "Nene" : Arjen Robben, qui a manqué un penalty la semaine dernière dans le choc au sommet face au Borussia Dortmund, avait à coeur de se reprendre. Mais le Néerlandais en a trop fait, que ce soit dans l'engagement, avec deux fautes en deux minutes sur Ronaldo et Coentrao (pou un carton jaune), une action individuelle conclue par une frappe au-dessus (53e) mais aussi une dispute assez surréaliste avec son compère Ribéry pour savoir qui allait frapper le coup franc (photo). Du talent mais aussi beaucoup (trop) de caractère.
La pensée du jour : "Ça a été un bon match pour tout le monde, même à regarder." Franck Ribéry, qui réagissait au micro de Canal+, ne s'y est pas trompé. Après des quarts décevants et sans suspense, cette première demi-finale a été enthousiasmante, que ce soit sur le plan du jeu ou de l'intensité. Vivement le match retour, mercredi prochain.