L'option d'une extension semble tenir la corde, plutôt qu'un déménagement sur un autre site. Véritable serpent de mer depuis quelques années, l'extension du site de Roland-Garros devrait bientôt être actée. "Nous allons déposer prochainement le schéma directeur aux organismes administratifs. Il y a une avancée importante pour le projet «Roland-Garros dans Roland-Garros», mais rien n'est définitif", a ainsi expliqué Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis, jeudi. Une rénovation rendue nécessaire tant le tournoi parisien devenait obsolète par rapport aux autres tournois du Grand Chelem, l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open. "Il y a une dizaine de jours, nous avons obtenu la concession du stade Jean-Bouin à l'issue du conseil (municipal) du XVIe arrondissement. C'est un plus énorme car il s'agit de 17 courts à cent mètres de Roland-Garros", a ainsi précisé le président de la FFT, qui a longtemps lutté face aux protestations des riverains du stade niché à l'orée du Bois de Boulogne, allant même jusqu'à évoquer un déménagement du tournoi. Une piste pas encore tout à fait abandonnée : "Nous continuons à étudier (les sites de) Marne-la-Vallée, Gonesse et Versailles. Ce dernier est devenu un peu plus difficile". "Une âme à Roland-Garros" Mais, alors que la décision devrait être prise en février prochain lors d'une assemblée générale, l'option de rester dans l'enceinte mythique de la Porte d'Auteuil a pris une longueur d'avance. "Évidemment, il y a une âme à Roland-Garros. C'est à prendre en compte mais on ne peut pas faire n'importe quoi. On va engager le tennis français sur les 30 prochaines années", lâche Jean Gachassin, qui, en plus de l'extension, a bien l'intention de se doter d'un stade couvert, pour éviter un tournoi paralysé les jours de pluie : "Je rappelle le projet que la mairie de Paris a dévoilé fin mai: un court semi-enterré de 5.000 places dans les serres". Enfin, il y a aussi le Centre national d'entraînement, que la FFT a promis de délocaliser. "Nous nous sommes engagés à le délocaliser afin d'installer un centre des médias ultra-moderne", confirme le dirigeant, bien conscient de l'importance d'un tel projet. Le temps lui est désormais compté puisque le nouveau stade devra être opérationnel en 2015 ou 2016.