Seize ans jour pour jour que cela n’était pas arrivé. Lundi, à Roland-Garros, comme ce fut le cas pour le seul précédent de l’histoire, le 30 mai 2000, aucune balle n’a été frappée en raison de la pluie. Comment l’organisation va-t-elle réussir à rattraper le retard accumulé ?
Revoir le calendrier des rencontres. L’organisation y a été bien évidemment contrainte, lundi, et même dès dimanche soir. En effet, deux huitièmes de finale femmes n’étaient pas allées à leur terme : les rencontres Tsvetana Pironkova-Aginezszka Radwanska et Simona Halep-Samantha Stosur ont été interrompues par la pluie en début de soirée. Débutés dimanche, ces deux matches devraient se terminer deux jours plus tard. Les quatre derniers huitièmes de finale hommes, qui devaient se disputer lundi, dont celui du n°1 mondial, Novak Djokovic, ont été décalés à mardi. Le match du Serbe est même le premier au programme, dès 11 heures. Les quatre quarts de finale du tableau féminin, y compris celui déjà connu qui opposera Shleby Rogers à Garbine Muguruza, ont tous été repoussés à mercredi.
Réquisitionner des terrains d’entraînement. En 2000, lorsque la pluie avait ruiné toute une journée, cinq terrains d’entraînement avaient été réquisitionnés en plus des 16 dédiés à la compétition afin d’organiser davantage de rencontres en même temps. Cela n’a pas été (encore) prévu par l’organisation, qui peut compter sur 18 terrains cette année pour la tenue des simples et des doubles prévus mardi. L’objectif pour l’organisation est bien évidemment de pouvoir organiser les finales femmes samedi et hommes dimanche.
Mais il n’est pas si rare finalement que le calendrier du week-end soit bouleversé par une météo capricieuse. L’an dernier, la demi-finale entre Novak Djokovic et Andy Murray avait connu son épilogue le samedi, avant la finale femmes entre Serena Williams et Lucie Safarova. En 2012, la finale hommes entre Rafael Nadal et Novak Djokovic s’était achevée le lundi, ce qui constitue un cauchemar médiatique pour les organisateurs (et pour beaucoup de spectateurs détenteurs d’un billet).
Espérer l’arrivée d’un toit… Avec Roger Federer, c’est sans doute l’absent qui aura fait le plus parler lors de ce Roland-Garros : le toit. Les trois autres levées du Grand Chelem en sont désormais équipées. Wimbledon en dispose depuis 2009, l'Open d'Australie en compte trois et l'US Open inaugurera le sien lors de la prochaine édition, qui débutera le 29 août prochain. Mais à Paris, l'équipement ne sera posé au mieux qu'en 2020, en raison des recours de riverains et de défenseurs du patrimoine qui bloquent l'extension du site de la Porte d'Auteuil. "Ça suffit les petites querelles. Aujourd'hui, on a envie d'avancer. Les gens qui viennent sont prêts à payer cher pour voir des matches et ne font pas de politique. Là, ils sont repartis, ils n'ont rien vu. C'est vraiment frustrant. Imaginez que cela se passe demain (mardi) encore... ", s’est agacé le directeur du tournoi, Guy Forget, lundi, en conférence de presse.
Et surtout du beau temps… Dans l’immédiat, plus que d’un toit, les organisateurs ont surtout besoin d’un peu soleil. Mauvaise nouvelle, la météo de mardi s’annonce une nouvelle fois bien maussade, notamment en début de journée.
Pas sûr donc que Richard Gasquet et Andy Murray, dont le quart de finale est prévu en troisième match sur le Central mardi, aient l’occasion d’échanger la moindre balle avant jeudi, où des éclaircies plus durables sont enfin prévues…