Un coup de tonnerre a grondé mardi dans le ciel de Roland-Garros. La n°1 mondiale et grande favorite du tournoi, l'Américaine Serena Williams, a été éliminée dès le deuxième tour. Une telle mésaventure ne lui était plus arrivée depuis l'Open d'Australie... 1998 ! Son entraîneur, Patrick Mouratoglou, avait du mal à expliquer une telle contre-performance.
"Je suis surpris, comme tout le monde", a-t-il admis au micro d'Europe 1. "C’était difficilement prévisible, il n’y avait pas de raison de penser qu’elle était mal. Elle avait gagné (le tournoi de) Rome, elle était "tennistiquement" prête." Mais, dans l'environnement délicat du court Suzanne-Lenglen, balayé par le vent en fin de match, Serena a totalement déjoué avec 29 fautes directes au final. Ce n'est pas la première fois de l'année que Serena "dévisse". A Charleston, en avril, elle s'était inclinée contre la Slovaque Jana Cepelova, alors 78e mondiale.
"Parfois on gère la pression, parfois on la gère mal." "Il y avait de la nervosité, mais il y en avait aussi au premier tour, c’était compréhensible parce qu’elle était archi-favorite, tenante du titre, qu'elle a 4.000 points d’avance sur la n°2 mondiale et qu’elle va battre tous les records. La pression était énorme", explique le coach de l'Américaine. "Parfois, on la gère bien, parfois mal. L’important dans les premiers tours, c’est de passer."
Mais le technicien français n'oublie pas de rendre hommage à la jeune adversaire de Serena, Garbine Muguruza, 20 ans, 35e mondiale, et qui signe là la plus belle performance de sa jeune carrière. "Elle (Serena) est tombée aujourd’hui (mercredi) sur une fille qui a fait le match qu’il fallait. Serena, elle, était dans un très mauvais jour, comme l’an dernier à Wimbledon face à (Sabine) Lisicki. Sur le gazon londonien, l'Américaine avait perdu, en trois sets, en huitièmes de finale (6-2, 1-6, 6-4).
Pour autant, Patrick Mouratoglou ne se fait pas de souci pour la suite de la saison. "Pour elle, ce genre de défaite, c’est une motivation, elle a une telle haine de la défaite que lorsque ça se produit, ça lui donne infiniment plus envie de s’entraîner", a-t-il souligné. Ses adversaires ont donc tout intérêt à profiter de son élimination prématurée porte d'Auteuil... Il y a deux ans, après avoir été éliminée au premier tour de Roland-Garros par Virginie Razzano, Serena avait gagné Wimbledon un mois et demi plus tard, l'un de ses 17 tournois du Grand Chelem.
GROSSE SURPRISE - Serena Williams éliminée !
DOMMAGE - Lokoli est passé tout près
RÉSULTATS - La journée de mardi