Il a suffi d'un entraînement de Wayne Rooney, la star de Manchester United, avec les remplaçants, mardi, pour mettre le feu aux poudres. Certains y ont vu le signe que le joueur allait être mise au ban pour le deuxième match, décisif, de l'Angleterre face à l'Uruguay, jeudi soir, à l'Arena de Sao Paulo.
Pour calmer la tempête médiatique que cette séance a provoquée, la Fédération anglaise a publié un communiqué : "contrairement à certaines informations, Wayne Rooney a demandé un entraînement supplémentaire et a travaillé avec un groupe élargi de joueurs." Le joueur lui-même a abondé dans ce sens, soulignant "vouloir faire tout ce qu'il pouvait". En aucun cas, cet "entraînement supplémentaire" n'était donc synonyme d'une mise à l'écart. Stop à la polémique, donc.
Contrary to reports, @WayneRooney requested additional training and worked with a wider group of players on Monday. 1/2— England (@england) June 17, 2014
Une occasion ratée, un corner moqué. Mais il y a une réalité derrière l'interprétation des observateurs. Rooney est désormais discutée en sélection. Cela avait commencé avant la compétition. Son ancien coéquipier à Manchester United, Paul Scholes, avait allumé les premières mèches : "je ne dis pas que Wayne doit être écarté, mais si sa forme ne s'améliore pas, je suis curieux de voir si l'encadrement aura les c... de le faire". Le premier match de "Roo" face à l'Italie (1-2) n'a convaincu personne. Certes, il est auteur de la passe décisive sur le but de Daniel Sturridge - ce qui apporte du grain à moudre à ses défenseurs, encore nombreux, dont Pelé - mais il a également raté une magnifique occasion peu après l'heure de jeu et a fait se gausser la twittosphère avec un corner totalement manqué.
Toujours aucun but en Coupe du monde. Le souci, c'est que le déficit de performance de Rooney (39 buts en 93 sélections) dure. Il n'a inscrit qu'un seul but lors de ses sept derniers matches avec l'Angleterre, une balle qui lui est revenue dans les pieds lors du match amical de préparation face à l'Equateur (2-2).
Rooney marque face à l'Equateur en amical :
Mais, en Coupe du monde, il n'a pas encore trouvé le chemin des filets, en cinq matches disputés. Plus grave, Rooney peine (encore) à trouver sa place en sélection. Ni pur avant-centre ni meneur de jeu naturel, le sélectionneur anglais Roy Hodgson l'avait excentré sur l'aile gauche contre l'Italie. Sans grand succès. Alors, où sera Rooney au coup d'envoi face à l'Uruguay : à gauche, au centre, en soutien de l'attaquant (le plus probable) ou sur le banc ?
#3Lions boss Roy Hodgson speaks to @WayneRooney during training in Brazil this morning. #ENGpic.twitter.com/aBe9XC8N8D— England (@england) June 16, 2014
Ce "Rooneycentrisme" agace jusqu'à ses coéquipiers. Frank Lampard a ainsi regretté la "fixation" de la presse sur l'attaquant de Manchester United. Effectivement, la sélection aux Trois Lions compte d'autres talents, comme les joueurs de Liverpool Raheem Sterling ou Daniel Sturridge mais un seul a sans doute l'expérience et le talent nécessaires pour inverser le cours d'un match. Et ce joueur s'appelle Wayne Rooney.
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