Positionné en retrait d'un Javier Hernandez remuant mais inefficace, Wayne Rooney a encore fait admirer son volume de jeu et sa justesse technique, au terme d'une rencontre où il a eu étrangement beaucoup d'espace. Son but vient récompenser son énorme travail, auquel il faut ajouter une merveille de passe décisive pour Ryan Giggs, toujours vert. Wayne ROONEY: 8 Dans une position plus reculée qu'à l'accoutumée, à la manière d'un numéro 10, il a touché beaucoup de ballons avec un déchet minimum et des prises de balle destructrices pour les adversaires. Une frappe enroulée qui partait dans la lucarne sans un arrêt de grande classe de Neuer (3e) et plusieurs caviars pour Hernandez viennent nourrir sa prestation XXL. Merveilleux passeur sur le but de Giggs (67e), avant d'inscrire le but du KO dans la foulée avec un sang-froid monstre (69e). -------------- Edwin VAN DER SAR: 6 A plus de 41 ans, le gardien néerlandais tient toujours la baraque. Sur les rares actions où il a été sollicité, il a été parfait dans ses prises de balle, ne relâchant aucun ballon sur des frappes lointaines. Ce qui n'est pas forcément facile quand on a aussi peu de travail à réaliser. Fabio DA SILVA: 5,5 Préféré à son frère jumeau Rafael pour démarrer la rencontre dans le couloir droit, il s'est montré moins offensif et feu follet qu'en Premier League. Il a quand même franchi le rideau adverse d'une belle percée sur... le côté gauche et s'est trouvé en position de marquer sans cadrer sa reprise (38e). Averti pour une charge irrégulière sur Jurado (58e). Rio FERDINAND: 6,5 A voir sa prestation du soir, on en oublierait presque qu'il n'est revenu à la compétition il y a seulement trois semaines. Parfait dans ses interventions, il a mis le tandem Edu-Raul dans sa poche. Avec Vidic, il forme une charnière centrale indestructible, peut-être la meilleure d'Europe. Nemanja VIDIC: 6,5 Une armoire à glace rarement prise à défaut, à terre comme dans les airs, qui a profité de la stérilité des attaques adverses pour s'ériger comme le premier relanceur de son équipe. Le Serbe aurait même pu se muer en passeur décisif si Giggs avait été plus adroit sur son coup de tête (27e). Patrice EVRA: 5,5 Il a souvent eu un boulevard devant lui, qu'il a exploité avec plus ou moins de bonheur. Des accélérations, du rythme, de l'envie mais rien de vraiment concret à présenter à son actif, si ce n'est une frappe légèrement à côté (88e). A l'origine du premier but de Giggs, où il décale bien Rooney. En revanche, le danger est parfois venu de son côté, où son replacement a laissé à désirer. Luis Antonio VALENCIA: 6 Des centres qui arrivent toujours à destination de ses partenaires, notamment de Hernandez (6e), et des replis défensifs intéressants. Un joker de luxe pour Manchester United, qui ne peut compter sur l'activité et la percussion de son milieu droit équatorien que depuis le début du mois de mars. Le genre de joueur qui ne fait pas beaucoup de bruit, mais qui est indispensable dans le système de MU. Michael CARRICK: 6,5 Comme d'habitude, on ne l'a pas beaucoup vu, ce qui est bon signe pour un joueur dévolu à un travail de l'ombre. Propre dans ses transmissions et clairvoyant, il a évolué un voire plusieurs tons au-dessus des milieux allemands, ce qui a suffi à couper la relation entre ces derniers et leurs attaquants. Ryan GIGGS: 7 Une mauvaise relance qui amène la frappe de Baumjohann (1ère). Pour le reste, sa patte gauche est toujours un modèle du genre avec plusieurs transversales aux petits oignons. Très offensif, il rate trois occasions en or, une d'une tête sans conviction (27e), un face-à-face perdu devant Neuer (44e) et un tir dévissé alors qu'il s'était ouvert le chemin du but avec un seul dribble (48e). Mais la quatrième fut la bonne, avec un intérieur du pied sous le ventre de Neuer après une passe dans le dos de la défense signée Rooney (67e). Ji-Sung PARK: 5,5 S'il a la préférence d'Alex Ferguson pour occuper le flanc gauche, le Sud-Coréen la doit à sa grande polyvalence qui lui permet de bloquer son couloir, de densifier l'entrejeu et d'apporter des solutions grâce à sa grande disponibilité. Dangereux sur une frappe trop écrasée (5e) mais plus quelconque en seconde période, au cours de laquelle il fut remplacé par Paul SCHOLES pour conserver le ballon. Javier HERNANDEZ: 6 Un vrai poison pour les défenses, avec un sens du démarquage remarquable pour son jeune âge. S'entendant à merveille avec Rooney, il a vendangé plusieurs occasions devant Neuer dont deux où il est absolument seul (13e, 25e). Et quand il a trouvé l'ouverture, il a été signalé en position de hors-jeu (50e). Pas la réussite de ces dernières semaines, où il a presque toujours été décisif pour son équipe. Peut-être au retour ? Remplacé par ANDERSON (73e).