Elue dimanche pour un mandat de quatre ans renouvelable à la présidence du Brésil, Dilma Rousseff hérite de deux cadeaux : la Coupe du monde de football, en 2014, et les JO de Rio, en 2016. Mais ces deux cadeaux constituent également deux immenses charges de travail. Pour avoir été ministre puis chef de cabinet de Lula, Rousseff n'ignore rien des difficultés qui entourent l'organisation de ces deux événements.
Pour accueillir la Coupe du monde en 2014, le Brésil va devoir redoubler d'efforts. Car si le pays a déjà organisé le Mondial, c'était à un autre siècle, en 1950. L'événement a pris une autre ampleur et la présidente va devoir conduire l'épineux dossier des stades - huit doivent être modernisés et quatre intégralement construits - et la modernisation des transports, traditionnelle clé de voûte d'une organisation réussie.
Rogge rappelle le défi de la sécurité
Outre les conditions d'accueil, le Brésil va devoir relever le défi de la sécurité. Et le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, n'a pas manqué de le rappeler, à un peu moins de six ans des Jeux Olympiques de Rio. Dans un entretien accordé au quotidien sportif Lance!, le Belge a indiqué : "je ne dis pas que Rio n'est pas capable (d'y faire face). Au contraire, mais j'insiste sur le fait que la sécurité est le facteur numéro un. Nous parlons de vies humaines."
Et le président du CIO d'évoquer le souvenir douloureux des attentats de Londres, en 2005. "Personne n'a de garanties quand il s'agit de sécurité. Londres a été élue pour accueillir les JO 2012 sur la base de la sécurité qui semblait y régner. Et deux jours plus tard, il y a eu un attentat." Comme l'Afrique du Sud en 2010, c'est sur ce terrain de la sécurité que le Brésil de Dilma Rousseff sera attendu.