Le record. La cité éternelle est entrée dans l'Histoire du football italien samedi. L'AS Rome a fait plier les lignes de défense de l'Udinese, à la 82e minute, par un but de Bradley, entré en jeu 4 minutes plus tôt. Pourtant réduites à 10 après l'expulsion de Maicon (65e), les troupes de Rudi Garcia, dont le coaching fut une nouvelle fois gagnant, signent leur neuvième victoire d'affilée en Série A. Et elles conquièrent ainsi le record du meilleur démarrage de toute l'Histoire du calcio.
Garcia meilleur que Trapattoni. "Una Roma da record", a titré dans la foulée du match le site du Corriere dello sport. Dans les faits, la Roma ne fait qu'égaler la performance de la Juventus de Fabio Capello. Les Turinois avaient, en 2005, également signé neuf victoires d'affilée en début de championnat. Mais la saison de la Vieille dame avait été entachée par le scandale du "Calciopoli", une affaire de matchs truqués, qui avait valu à la Juve de perdre des points et le titre. Le record officiel était donc bien de huit matchs. Il était détenu par la Juventus, toujours, mais celle de 1985, entrainée par l'Italien Giovanni Trapattoni et menée par un certain Michel Platini.
Bradley offre la victoire à la Roma :
Un parcours quasi parfait mais… Au regard des statistiques, peu de choses semblent pouvoir freiner les ambitions de conquêtes de l'ancien entraîneur de Lille. Le nouvel empereur de Rome jouit d'un bilan qui frôle la perfection : 9 victoires en autant de matchs donc, 22 buts (soit une moyenne de 2,75 par match) inscrits par la Roma et… seulement un encaissé, contre Parme lors de la 3e journée. "La Juve de 85, elle, en avait pris trois fois plus […] et marqué six de moins", rappelle L’Équipe samedi.
… Peut-elle s'épuiser ? Mais, l'AS Roma, qui ne dispute pourtant aucune coupe d'Europe, montre des signes de fatigue. Sa victoire contre l'Udinese, grâce à un but inscrit dans les 10 dernières minutes, ne reflète pas forcément la physionomie de la rencontre. Privés de Totti et Gervinho, blessés contre Naples la semaine dernière (un autre signe de fatigue?), les hommes de Rudi Garcia ont longuement butté contre la défense adverse. Et Luis Muriel (un poteau à la 3e minute) tout comme Di Natale (une frappe trop molle après un dégagement raté de De Sanctis, à la 19e) ont bien failli mettre un terme à leur invincibilité. En attendant une éventuelle première défaite, la Roma reste toutefois leader avec 5 points d'avance sur son dauphin Naples, tombeur de Torino (2-0) un peu plus tôt.