Philippe, votre équipe n’a pas su relever le défi de ce premier choc ?
Je tiens à féliciter les Irlandais. Ils ont plus que mérité la victoire. Pour nous, il va falloir récupérer, analyser, tout en sachant qu’on est toujours en course, et se préparer pour un grand match samedi soir, contre les All Blacks. (…) Même si en première mi-temps, on était derrière au score (6-9), on avait vraiment l’impression d’être dans le match. Mais après, même si on peut revenir à 14-12, à la 60e minute on a été dominés dans la zone de rucks. On a eu aussi des difficultés pour avoir des ballons très propres en conquête. A partir de là, ça devient compliqué dans un match de cette intensité quand tu défends énormément.
" Être prêt pour l’énorme match qui nous attend. Nous n’avons pas le choix, on joue la Nouvelle-Zélande. "
Ne craignez-vous pas qu’avec seulement six jours de récupération (contre huit pour les All Blacks) votre équipe paye sa débauche d’énergie en défense face aux Irlandais ?
Il n’y a pas d’inquiétude par rapport à ça. C’est un match avec beaucoup d’intensité. Eddy (Ben Arous, sorti sur protocole commotion, puis rentré en jeu) va très bien, tout s’est très bien passé. Je n’ai pas l’impression qu’on ait énormément de blessés, alors que les Irlandais ont au moins trois joueurs blessés gravement. La seule chose vraiment inquiétante, c’est que dans les cinquante dernières minutes, on a fait trop d’erreurs sur notre conquête, on a pris trop de pénalités. Mais on est toujours en course, on n’est pas éliminés, il va falloir se préparer pour un grand combat samedi soir contre les All Blacks.
Ladies & gentlemen, here is your #RWC2015 quarter-final line-up... pic.twitter.com/bTGlqITgxg— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) 11 Octobre 2015Croyez-vous votre équipe capable de rééditer l’exploit du quart de finale remporté en 2007 face aux All Blacks (20-18) ?
Bien sûr, on espère. La Nouvelle-Zélande est favorite, mais au rugby on ne sait jamais, l’important c’est de rester ensemble. Accepter qu’aujourd’hui, on n’a pas été assez performants et surtout être prêts pour l’énorme match qui nous attend. Nous n’avons pas le choix, on joue la Nouvelle-Zélande. On va digérer cette défaite, l’analyser, et surtout tout de suite basculer sur la préparation de ce quart de finale. On sait qu’il va falloir être plus précis sur les zones de ruck et sur la conquête. Il va falloir travailler sur cette semaine-là.
N’avez-vous pas raté le coche en première période, notamment avec ces deux premières pénalités ratées, qui auraient pu placer votre équipe dans une meilleure dynamique ?
Des pénalités ratées, ça arrive, il y a un poteau. On a eu des solutions sur les ballons de contre-attaque. On s‘est créé des situations de surnombre, on était dans l’avancée, mais les Irlandais ont bien défendu. Et nous on a manqué de patience.
Cette première défaite va-t-elle vous encourager à rebattre les cartes au sein de votre groupe ?
Déjà on va revoir le match, regarder plus précisément, voir comment les joueurs récupèrent, faire le point au niveau des blessures, et préparer le match avec le plus d’appétit et le plus de précision possible. C’est difficile de dire qu’il y aura des changements, et beaucoup de changements, dans l’équipe qui va démarrer contre les All Blacks.