Saint-André : "je n'ai pas pour habitude de quitter le navire"

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avec AFP , modifié à
UN HOMME EN COLÈRE - Le sélectionneur de l'équipe de France de rugby a vivement critiqué ses joueurs, au lendemain de la défaite contre le pays de Galles au tournoi des Six nations.

Le bateau du XV de France navigue en pleine tempête après la cuisante défaite contre le pays de Galles, samedi, au stade de France (20-13). Philippe Saint-André, le sélectionneur de l'équipe de France de rugby, a pourtant assuré qu'il ne comptait pas "quitter le navire" et qu'il allait "mourir avec (ses) convictions". "Je ne suis jamais parti du navire, tant en tant que joueur, capitaine, manager, entraîneur ou père de famille", a déclaré Saint-André, interrogé sur une éventuelle intention de démissionner après ce nouveau revers, le deuxième en trois matches du tournoi des Six nations. "Je ne quitte jamais le navire. On m'a donné un rôle, une position, préparer cette équipe pour la Coupe du monde, pour que l'on fasse une grande Coupe du monde et je vais me battre tous les jours pour faire ça. Je vais mourir avec mes convictions", a-t-il poursuivi, en colère.

"Ça va bosser". Le manager, sous le feu des critiques, a préféré vivement critiquer ses joueurs, avec qui il venait d'avoir "une belle réunion d'explication", accusés de se "cacher derrière des faux-semblants". "Ça fait trois ans que je les couve, que je suis derrière eux", a-t-il rappelé. "Mais au haut niveau, il faut savoir gagner les matches, combattre. Le maillot de l'équipe de France doit te sublimer, tu dois être un gladiateur. Le résultat, c'est que tu perds quatre fois d'affilée contre les Gallois. Ce qui est sûr c'est qu'à partir du 4 juillet (début de la préparation de la Coupe du monde, ndlr) ça va bosser, on va aller encore plus loin", a-t-il assuré en haussant la voix.

"On n'a pas besoin de starlettes". "Par contre je veux y aller avec des mecs que je peux emmener au bout du monde", a renchéri Saint-André."C'est ce que je leur ai dit. Si certains trouvent que le très haut niveau c'est trop dur, ils ont mon téléphone. S'ils ne sont pas prêts à faire des efforts, qu'ils m'appellent, j'en prendrai un autre. Même un gamin de 20 ans qui n'a pas de temps de jeu en Top 14." "On n'a pas besoin de starlettes. Au rugby, c'est l'équipe la star et on a besoin de champions. Hier, des champions je n'en ai pas vu ou pas beaucoup." Le XV de France, qui a déjà abandonné tout espoir de remporter le Tournoi des six nations, se déplacera en Italie (15 mars) et en Angleterre (21 mars).

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