F1 - De retour sur les circuits, Michael Schumacher se veut ambitieux avec Mercedes GP. Ceux qui le côtoient depuis longtemps sont formels. Michael Schumacher n'est plus le même homme. Et cela ne tient pas seulement à son changement de couleur, du rouge de Ferrari à l'argent de Mercedes. Lui qui affichait par le passé un visage fermé et concentré dans les paddocks promène désormais son sourire et son bonheur dans les allées du F1 Circus. Et trépigne d'impatience, "comme un gamin qui attend Noël", avoue-t-il lui même sur son site officiel, à l'idée de faire son retour à la compétition ce week-end lors du Grand Prix de Bahreïn. Une excitation partagée par tous les acteurs et les observateurs de la Formule 1 qui se demandent à l'unisson si l'Allemand est toujours aujourd'hui, à 41 ans, le même pilote, celui qui a gagné sept titres de champion du monde entre 1991 et 2006, du temps de sa première carrière. La question agite la coulisse et divise. Autant que l'intéressé lui-même lors de ses plus belles années. "Quand une seconde carrière a-t-elle jamais été meilleure que la première ?", s'interroge faussement dans les colonnes du Daily Telegraph Mark Webber, se rangeant du côté d'Eddie Jordan, l'homme qui l'a lancé dans le grand bain, quand Martin Brundle ou David Coulthard sont persuadés que Schumi n'a rien perdu de son talent. "Physiquement, il n'y a pas de raison qu'il ne soit pas aussi performant que par le passé", assurait ainsi l'Ecossais lors d'un débat sur la BBC. Sa blessure au cou, qui l'avait empêché de signer son retour la saison dernière chez Ferrari pour y prendre le relais de Felipe Massa, ne serait plus qu'un mauvais souvenir. "Nous voulons tout gagner" On connaît trop son professionnalisme pour penser que Schumacher jouerait avec sa santé pour le simple fait de gloire de tenter le plus excitant retour à la compétition que n'a jamais connu le sport automobile. A 41 ans, l'Allemand serait donc prêt à en découdre. Motivé comme un cadet. "J'ai l'impression d'avoir pris cette décision il y a très longtemps maintenant et j'ai du mal à attendre le début de la saison au Bahreïn", avançait-il lundi sur son site officiel avant de faire part de son envie: "C'est drôle de penser que je vais de nouveau piloter en F1 alors qu'il y a quelques mois encore j'aurais catégoriquement écarté cette possibilité. Mais parfois, les choses changent... Quand je me suis retiré en 2006, mes batteries est tout simplement à plat. Maintenant, elles sont complètement rechargées." Si on ne doute pas de la précision toujours intacte de son coup de volant et de cette agressivité en piste qui le caractérisaient, le septuple champion du monde aura besoin de cette énergie pour contrer la concurrence, les Jenson Button, Fernando Alonso, Felipe Massa et Mark Webber qui l'ont côtoyé par le passé et la jeune classe aux dents longues incarnée par Lewis Hamilton, Sebastian Vettel ou encore Nico Rosberg, son jeune coéquipier chez Mercedes. Un plateau beaucoup plus lourd que par le passé mais pas de nature à faire peur à l'ancien Baron Rouge. "Je suis prêt pour ça. Et c'est pour cette raison que je suis là. Je suis optimiste à l'idée que nous puissions jouer un rôle dans cette bataille. Savoir si nous gagnerons à la fin, c'est une autre question, comme toujours en sport. Mais toute l'équipe est motivée, comme moi-même je le suis. Nous voulons tous gagner."