Autant Guillermo Fayed est apparu plutôt satisfait après sa 5e place sur la descente, samedi, autant Alexis Pinturault est sorti déçu de son super-combiné, achevé à la 5e place, dimanche, aux championnats du monde de ski alpin, à Beaver Creek. Il faut dire que le skieur de Moûtiers commence à connaître les places d'honneur aux Mondiaux et qu'il aimerait sans doute goûter à autre chose. Il y a deux ans, à Schladming, en Autriche, il avait déjà collectionné les places d'honneur : 5e en géant, 6e en super-combiné, géant et slalom.
"Je savais que cela allait être dur pour le podium. J'ai attaqué et je me retrouve derrière. Je n'ai pas fait de fautes qui justifient un écart pareil sur Ted (Ligety) et Marcel (Hirscher)", s'est lamenté le skieur français, qui a signé le 3e temps du slalom, dont le départ avait été retardé d'une heure dimanche. Plus tôt dans la journée, le skieur tricolore avait fait l'essentiel lors de la descente, à savoir limiter la casse en prenant la 23e place à 2"64 du meilleur temps, le spécialiste norvégien de la vitesse Kjetil Jansrud, finalement médaillé d'argent.
Hirscher, de la 30e à la 1re place. La forte chaleur, qui a transformé la neige de la "Birds of Prey" pour la manche de slalom, est peut-être un début d'explication à ces écarts. Sur un slalom d'un peu moins de 50 secondes, le vainqueur, Hirscher, lui a collé 92 centièmes. "C'est vrai que j'ai été surpris, je ne suis pas habitué à skier sur une neige de ce type à ce moment de la saison. Mais la différence avec Hirscher, c'est un niveau astronomique", a insisté le Français. "Je suis déçu, c'est normal, surtout que je ne comprends pas pourquoi je suis si loin."
Hirscher, lui, n'a pas été malheureux. Il a profité de la disqualification du Tchèque Ondrej Bak, victime d'une chute spectaculaire lors de la descente, pour s'élancer en premier lors du slalom et signer une spectaculaire remontée de la 30e à la 1re place. Il s'agit du deuxième titre mondial pour l'Autrichien, déjà sacré en 2013 sur le slalom. Pinturault, médaillé de bronze olympique l'an dernier, rêve de marcher sur ses traces dorées (ou au moins médaillées). Il a encore deux occasions cette année : vendredi en géant et dimanche en slalom.