Traumatisme toujours palpable. Insulté il y a deux semaines par des supporteurs de Chelsea parce qu'il était noir, Souleymane n'a pas digéré. Rudoyé par un groupe de supporteurs anglais racistes le 17 février dernier dans le métro parisien, le jeune homme avait témoigné toute sa colère. Quinze jours plus tard, le traumatisme de l'agression n'est pas encore estompé.
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"C'est ma vie qui est gâchée". "Ça a changé vraiment ma vie, je suis toujours tressé, je dors plus les nuits, je suis sous l'emprise de médicaments, je ne peux plus aller au travail. Je me sens poursuivi par les supporters de Chelsea, je ne prends plus le métro, je vois les images de ces supporters la journée, la nuit. C'est ma vie qui est gâchée", dénonce-t-il sur Europe 1.
Souleymane ne sera pas à Stamford Bridge mercredi soir. La cicatrice n'est donc pas encore refermée. A tel point que Souleymane, pourtant invité par le club de Chelsea à venir assister au match retour entre Chelsea et le PSG dans les travées de Stamford Bridge, ne sera pas du voyage dans la capitale anglaise mercredi soir.
Le match Chelsea-PSG, dont le coup d'envoi sera donné à 20h45, est à suivre en direct sur Europe 1, Europe1.fr et le compte Twitter d'Europe 1.
Cinq suspects comparaîtront à la fin du mois de mars. Au micro d'Europe 1, il explique avoir "sa fierté". "Je veux pas aller voir le match pour oublier ce qui est arrivé, pour calmer mes nerfs et ma douleur. Je préfère ne plus penser à ces gens et au mal qu'ils m'ont fait", conclut-il, encore amer.
Une amertume qui pourrait néanmoins s'apaiser. En effet, la justice anglaise a annoncé mercredi que cinq suspects impliqués dans l'incident raciste du métro parisien comparaîtront le 25 mars prochain. Ils risquent jusqu'à six mois de prison.
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