LIGUE DES CHAMPIONS - Lyon accueille Bordeaux en quart de finale aller au stade Gerland. Après la guerre des nerfs, place à la loi du terrain. Le stade Gerland, mardi, sera le théâtre du premier acte de l'affrontement entre Lyon et Bordeaux en quarts de finale de la Ligue des champions. Un scénario inédit dans l'histoire de la compétition qui n'avait encore jamais vu deux représentants du football français s'affronter à ce stade. Un rendez-vous capital qui a déjà donné lieu à quelques intimidations psychologiques. Si Bordeaux, sur réclamation auprès de la LFP, a obtenu de disposer d'un temps de récupération quasi identique à celui des Lyonnais, les Girondins semblent pourtant bien partir avec un certain handicap quant à la fraîcheur physique. Quant l'OL se contentait d'un match sans anicroche face à Grenoble, lanterne rouge du championnat samedi en fin d'après-midi (2-0), les hommes de Laurent Blanc, et pas des moindres, subissaient un sérieux revers en finale de la Coupe de la Ligue face à Marseille dans la soirée (1-3). L'entraîneur voit pourtant, pour cette fois du moins, un certain avantage dans l'enchaînement des échéances. "On a une chance inouïe de jouer dès mardi. Si on avait eu la semaine à attendre, on aurait pu ressasser tout ça. Même si c'est toujours mieux de gagner avant un tel match, là on ne va pas avoir le temps. Il va falloir se remettre les têtes à l'endroit", assure Laurent Blanc. L'OL invaincu à domicile en Ligue des champions Passé maître dans l'art de faire monter la pression, Jean-Michel Aulas a beau faire de son adversaire girondin, à la tête de sept victoires consécutives en Ligue des champions, l'ultra-favori de ce quart de finale dans Le Parisien, le président lyonnais ne manque pas pour autant de pointer du doigt la fébrilité qui habite les Girondins depuis quelques semaines. "Depuis deux ans, Bordeaux est nettement meilleur que nous et je nous voyais à égalité dans ce genre de confrontation. Mais depuis que Laurent Blanc, à qui je rappelle que j'ai voté pour le report de son match contre Auxerre, s'est battu pour faire déplacer notre rencontre face à Grenoble, je me dis qu'il n'est pas si sûr de lui et de ses joueurs", laisse entendre JMA dans Le Progrès. Privé de deux de ses cadres habituels, Alou Diarra (suspendu) et Marc Planus (entorse du genou gauche), Laurent Blanc devra user de ses talents de metteur en scène pour composer une équipe capable de faire plier des Gones prompts à se transcender à l'échelon européen et invaincus à domicile en Ligue des champions cette saison (4 victoires, un nul). Des Lyonnais qui comptent bien s'appuyer sur leurs exploits passés pour franchir l'obstacle bordelais. "Sortir une grande équipe comme le Real [en 8es de finale, ndlr], c'est bon pour la confiance", rappelle Michel Bastos, ça ne veut pas dire que ça devient facile pour nous. [...] il va falloir rééditer cette performance". Seul club français à briller en Europe ces dernières saisons, l'OL n'entend pas passer le flambeau à celui qui l'a détrôné sur la scène nationale.