Taye Taiwo paie au prix fort son délire verbal tenu dans la foulée de la victoire de l'OM, samedi, en finale de la Coupe de la Ligue. Dans l'euphorie de la victoire, le latéral buteur s'était lâché en reprenant au micro un chant anti-PSG. "Les Marseillais montent à Paris pour enc... le PSG", avait-il entonné en chœur avec les supporters de l'OM, regroupés dans un des deux virages du Stade de France. Depuis la révélation de cette erreur, c'est l'escalade dans l'indignation. A tel point que Taiwo s'est senti obligé d'éteindre le feu en s'exprimant sur la chaîne du club, dimanche.
"Je veux m’excuser pour ce que j’ai pu chanter au micro du stade de France samedi soir", explique le défenseur de l'OM sur le site officiel du club. Tous mes partenaires m’ont dit que ce n’était pas bien d’avoir fait ça, que cela leur faisait mal au coeur. Moi aussi, maintenant, je me sens mal d’avoir fait cela. (...) J’étais euphorique, nous venions de gagner et nous chantions, c’était la fête. Je m’excuse encore une fois." Ces excuses, le président du PSG en avait fait la demande officielle quelques minutes auparavant.
Leproux "consterné et affligé"
"Je suis consterné et affligé. Dans le contexte d'opposition que je voulais uniquement sportif entre les deux clubs, ce n'est franchement pas intelligent", a réagi Robin Leproux dimanche sur psg.fr. "Il ne faut pas mettre la poussière sous la moquette, mais immédiatement réagir. Ce qui s'est passé hier soir est extrêmement grave. Attendons de voir ce que va faire la Ligue, mais j'attends avant tout les excuses du club et du joueur."
Pour les excuses, c'est fait. Pour la Ligue, c'est en cours. Car le dérapage verbal de Taiwo ne va peut-être pas rester impuni. Dès dimanche matin, la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé qu'elle allait ouvrir une enquête et qu'elle transmettrait "les éléments du dossier au conseil national de l'éthique (CNE) pour d'éventuelles suites à donner". Taye Taiwo ne sera donc pas seulement le seul buteur de la finale de la Coupe de la Ligue, il en sera également l'unique gaffeur.