Adrien Théaux est un peu chez lui, à Vail, dans le Colorado. C'est sur cette piste des Rocheuses, surnommée la "Birds of Prey", que le skieur tricolore avait décroché son premier podium en Coupe du monde, en décembre 2010, en super-G. Quatre ans plus tard, le natif de Tarbes y a décroché jeudi sa toute première médaille mondiale, avec le bronze, toujours en super-G. "C'est juste magnifique, c'est quelque chose que tout le monde veut, que je cherche depuis vraiment très longtemps", a insisté Théaux, qui participe à ses cinquièmes championnats du monde. "Je suis très content pour moi mais aussi pour toute mon équipe, pour tous mes entraîneurs qui croient en moi depuis tout petit, mes parents, ma famille, ma copine, qui sont vraiment des gens très importants et qui nous aident à ne pas lâcher dans les moments difficiles." Théaux a terminé à 24 centièmes du vainqueur, l'Autrichien Hannes Reichelt, et à 13 centièmes du médaillé d'argent, le Canadien Dustin Cook.
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La confirmation en descente ? Cette médaille intervient dans un hiver nuageux pour Théaux, en délicatesse avec son matériel. Mais sa quatrième place à Kitzbühel, le mois dernier, avait montré que ses soucis de skis étaient peut-être derrière lui. "Il va souvent vite aux entraînements et depuis cinq ans, c'est un peu le point de repère de notre équipe, il lui manque juste de la constance", considère Patrice Morisod, l'entraîneur suisse de l'équipe de France de vitesse. "Avec les qualités qu'il a , il peut devenir un tout grand." Théaux aura très vite une nouvelle opportunité de le montrer puisqu'il sera l'un des grands outsiders de l'épreuve de descente qui aura lieu samedi et à laquelle ne participera pas l'Américain Bode Miller, victime d'une chute spectaculaire, jeudi, à l'arrivée du super-G.