L'Allemand Thomas Bach, âgé de 59 ans, a été élu mardi à Buenos Aires neuvième président du Comité international olympique (CIO) où il succède au Belge Jacques Rogge en poste depuis 2001. Bach, champion olympique d'escrime par équipes en 1976, a été élu à la majorité absolue dès le deuxième tour de scrutin face aux quatre autres candidats dont faisait partie l'ancien perchiste ukrainien Sergueï Bubka.
Un président déjà critiqué
Bach a entamé sa route vers le sommet du sport mondial dans la bataille contre le boycott des Jeux de Moscou en 1980 où il voulait défendre son titre olympique de fleuret par équipes. "J'étais le porte-parole des athlètes de l'Allemagne de l'Ouest, je me suis battu vraiment beaucoup pour que nous puissions figurer à Moscou. Cependant, sous la pression énorme du gouvernement, le comité national olympique céda et boycotta les Jeux", raconte le nouvel homme fort de la planète sportive. "Un tournant", selon lui, dans sa vie. "C'est à partir de ce moment que j'ai cessé d'être athlète pour entrer dans la politique des institutions sportives".
Son ascension dans l'Olympe est fulgurante. En 1991, à 37 ans, l'Allemand entre dans le club très sélect des membres du CIO. Neuf ans plus tard, il est élu pour la première fois vice-président. Mais Thomas Bach a été très critiqué lors d'une élection tendue. Son rival suisse Denis Oswald a notamment reproché à l'Allemand, devenu homme d'affaires, ses relations avec certains pays arabes dont il profiterait à des fins personnelles. "Il utilise sa position avantageusement pour passer des contrats pour les sociétés qu'il représente", avait avancé Denis Oswald, avant de revenir sur ses propos.