C'est une première depuis 18 ans. Une première douloureuse pour tous les amoureux de rugby et pour le Biarritz Olympique. Battu par Perpignan lors de la 22e journée de Top 14 (16-10), le BO est officiellement relégué en Pro D2, le deuxième échelon du rugby français. Les Biarrots comptent 20 points de retard sur le premier non-relégable, son voisin Bayonne, et même s'ils parvenaient à l'emporter lors des quatre prochaines journées avec des victoires bonifiées (point du bonus offensif et défensif), ils seraient devancés à la différence particulière. Biarritz s'est en effet incliné à deux reprises face à l'Aviron cette saison (27-19, 11-8).
Fin de cycle. Une descente aux enfers qui n'étonne pas le consultant rugby pour Europe 1 Eric Blanc: "Ce n’est pas une surprise, c’est la chronique d’une mort annoncée, on savait Biarritz avec les mauvais résultats depuis le début de saison que ça allait être compliqué pour eux. Ils ne peuvent plus lutter financièrement avec les autres gros clubs du Top 14. La photographie, l’interprétation de la situation a été mal jugée." Entre les blessures multiples (Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili), les rumeurs de fusion avec l'Aviron Bayonnais et les difficultés financières rencontrées par le club qui n'a dû son salut devant la DNACG (la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion) à un chèque signé par le groupe d'informatique Cap Gemini, partenaire financier de toujours, Biarritz a connu une année très difficile.
Sportivement, une page va se tourner du côté du BO, les forces vives d'hier devront très certainement quitter le navire pour drastiquement réduire la masse salariale du club. "Le club n’a pas pu se relever, et ça ne va pas être si facile pour eux en Pro D2.", estime Eric Blanc qui se veut toutefois optimiste. "Ils ont un excellent centre de formation, c'est par là que viendra leur salut. Il va falloir, à mon avis, repartir sur un cycle de 2-3 ans."