La 100e édition du Tour de France ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Après les révélations de L'Equipe, lundi, sur Laurent Jalabert - probablement positif à l'EPO sur le Tour 1998 -, c'est au tour de Lance Armstrong de se livrer dans une interview au Monde.
>> Lire aussi : "A l'insu de mon plein gré"
Et le septuple vainqueur déchu de la Grande Boucle ne fait peu de mystère de ce qu'il pense du dopage, du cyclisme, et de "Jaja" dans cette interview confession. "Avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir. Il aurait mieux fait d'éviter de parler de Ferrari et de Citroën [devant la commission] car il sait très bien que Michele [Ferrari] était le médecin de la Once [l'équipe de Jalabert] au milieu des années 90", dit-il. L'ancien coureur français et consultant de France TV a feint de ne pas savoir ce que contenait les injections reçues à cette époque rendue tristement célèbre par l'affaire Festina.
"Impossible de gagner sans se doper"
Le coureur américain n'est pas tendre non plus avec les instances chargés de lutter contre le dopage. Après l'avoir déjà fait lors de ses confessions cathodiques, l'ex-champion a à nouveau chargé le président de l'Union cycliste internationale (UCI), Pat McQuaid. "Il n'a aucun crédit en matière de lutte contre le dopage. Les choses ne pourront tout simplement pas changer si McQuaid reste au pouvoir", estime encore Armstrong. Quant à la frilosité de l'UCI sur le sujet, le Texan l'explique simplement : "L'UCI refuse la mise en place d'une commission "Vérité et réconciliation" parce que le témoignage que le monde voudrait entendre ferait plonger McQuaid, Verbruggen [son prédécesseur] et toute l'institution", lâche-t-il encore.
>> Lire aussi : Armstrong couvert par l'UCI ?
S'il confie ses remords au quotidien - "J'ai été trop dur avec les gens", "Je ne parviendrai jamais à réparer tout ça" - Lance Armstrong l'assure : "C'est impossible de gagner le Tour de France sans se doper". Ambiance à la veille du départ.