Les grosses cuisses* : Discret depuis le départ du Tour, où le profil des trois premières étapes en Corse n'était pas à son avantage, le Britannique Mark Cavendish a répondu présent lors du premier sprint massif de ce Tour de France, mercredi, à Marseille. Le Cav' a devancé facilement le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky) et le Slovaque Peter Sagan (Lotto-Belissol). Son équipe, Omega Pharma, a parfaitement géré l'écart avec l'échappée du jour tout au long des 228,5 kilomètres de l'étape, la deuxième plus longue de cette 100e édition.
Simplement @opqscyclingteam le top aujourd'hui ,félicitations c est génial ....super les gars...@MarkCavendish The best#grossebetedusprint— Sylvain Chavanel (@chava_sylvain) July 3, 2013
Tony Martin et Sylvain Chavanel, deux immenses rouleurs, ont notamment fourni de gros efforts pour récupérer les fuyards. Puis, dans la dernière ligne droite, Gert Steegmans a parfaitement emmené le champion de Grande-Bretagne vers sa 24e victoire d'étape sur le Tour. Il s'agit également d'une belle revanche pour Omega Pharma, battu mardi sur le contre-la-montre par équipes pour 76 centièmes seulement.
Cavendish s'impose au sprint :
Ceux qui ont tâté le bitume : La dernière ligne droite a été marquée par une spectaculaire chute collective qui a mis à terre une bonne dizaine de coureurs, dont le sprinteur tricolore Nacer Bouhanni. L'ancien champion de France, arraché en dessous du genou gauche, a rejoint le bus de son équipe en boitant très bas, comme le montre cette vidéo d'un journaliste du quotidien L'Equipe.
D'autres ont également connu la mésaventure d'une chute, d'une manière plus anonyme, au coeur de la course et du peloton...
Petite chute sans gravité a 20kms de l'arrivée pour moi, bonne journée pour le team c'est pas passé loin pour la Rez et Yuki!— voeckler thomas (@voecklerthomas) July 3, 2013
Ceux qui ont secoué la meute : Le scénario était écrit à l'avance. Un groupe de six coureurs se sont fait la belle dès le départ avant d'être rejoints juste avant l'arrivée. Trois Français - Romain Sicard (Euskaltel-Euskadi), Anthony Delaplace (Sojasun), Kévin Reza (Europcar) -, un Japonais, Yukiya Arashiro (Europcar), un Kazakh, Alexey Lutsenko (Astana), et un Belge, Thomas de Gendt (Vacansoleil), ont été les attaquants (inconscients ?) du jour, sous le chaud soleil méditerranéen.
Celui qui est resté en croustille : Bernard Hinault l'a présenté un jour comme un vainqueur potentiel du Tour. En attendant, Romain Sicard, qui figurait parmi les échappés, a été incapable de tenir le rythme et a lâché prise à 54 kilomètres de l'arrivée dans une étape, longue certes, mais qui n'a pas grand-chose à voir avec ce qui attend les coureurs dans les Alpes ou les Pyrénées. L'apprentissage, sûrement.
*La plupart de ces expressions, entendues dans le milieu cycliste, sont attestées par le Dico du parler sport, 2011, éditions Fetjaine.