Tête de série n°15, Jo-Wilfried Tsonga s'est difficilement qualifié samedi pour le troisième tour du Masters 1000 de Miami en venant à bout en trois sets et 2h09 du Russe Teymuraz Gabashvili (6-3, 6-7, 6-3). Au prochain match, le Français rencontrera l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov. Avant de défier l'Espagnol Rafael Nadal. Gilles Simon s'est lui aussi qualifié dans la soirée, en disposant de Rainer Schuettler. Cette fois-ci, Jo-Wilfried Tsonga n'a pas fait de mauvaise blague. Sous-entendu, pas comme à Indian Wells en Californie, il y a deux semaines, lorsqu'il s'était incliné devant le roi des Belges Xavier Malisse (7-5, 7-6) dès le deuxième tour du premier Masters 1000 de la saison 2011. Certes le Français revenait de blessure, avec cette tenace hernie inguinale qui l'avait privé notamment de Coupe Davis en Autriche, mais on était quand même en droit d'attendre davantage du n°16 mondial et du nouveau style de jeu, plus agressif, plus risqué, qu'il avait décidé de mettre en place. Non, cette fois-ci, Tsonga a réussi - sans briller - son entrée en lice au tournoi de Miami en Floride, toujours aux États-Unis donc, et toujours dans le cadre d'un Masters 1000. Son adversaire, Teymuraz Gabashvili, 77e à l'ATP, n'avait rien d'un foudre de guerre, c'est vrai, encore fallait-il en sortir vainqueur... de cette guerre. C'est ce qu'a péniblement fait le Manceau, samedi, sous une chaleur écrasante, en battant le Russe après trois manches et 2h09 (6-3, 6-7, 6-3). Cela n'a pas été de tout repos, mais "Jo", parfois très énervé, s'en est sorti. En ces temps difficiles pour lui, c'est bien là l'essentiel. Pourtant, à part une mise en route délicate (0-1, 0-30), le n°1 Français, en l'absence de Gaël Monfils, remportait le premier set 6-3. On pensait alors qu'il allait conclure son match au tie-break du deuxième, mais la fragilité entrevue face à Malisse il y a quatorze jours le gagnait pour le plus grand bonheur de Gabashvili, qui égalisait d'une volée imparable (7-6 [3]). Cependant, Tsonga, moins attentiste, trouvait les ressources nécessaires et retrouvait, surtout, un service performant (72% de premières balles) dans le troisième pour passer l'écueil (6-3). Il affrontera au prochain tour l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov. Avant, peut-être, de jouer l'Espagnol Rafael Nadal. Mais il n'en est pas encore là. Chaque chose en son temps. C'est également ce que doit se dire son compatriote Gilles Simon, vainqueur samedi soir de Rainer Schuettler (6-4, 6-3) pour son entrée en lice dans le tournoi floridien, malgré beaucoup de déchets en premier service (51%). Le Niçois avait déjà battu l'Allemand en deux sets (6-3, 7-6) au même stade de la compétition à Indian Wells. Bien dans ses baskets, il ne rencontrera pas comme prévu Andy Roddick puisque l'Américain a été éliminé (6-4 7-6) dès son apparition dans le tableau. Le voilà prévenu, l'Uruguayen Pablo Cuevas ne sera pas à sous-estimer.