ROLAND-GARROS - Le Manceau est le dernier représentant français dans le tournoi.52 représentants au départ, 1 seul encore en lice dans les Internationaux de France de Roland-Garros. Jo-Wilfried fait figure de véritable rescapé avant d'aborder sa rencontre face au Russe Mikhail Youzhny, dimanche, et espérer se qualifier pour les huitièmes de finale. Un stade que ni Aravane Rezaï, éliminée par la Russe Nadia Petrova, ni Mario Bartoli, écartée par l'Israélienne Shahar Peer, n'ont été en mesure de passer samedi laissant un tableau féminin décimé côté tricolore.La numéro un française avait beau dénoncer une erreur d'arbitrage en sa défaveur dans le premier set, son constat à l'arrivée était sans appel pour le clan des Bleues. "Quand vous n'avez que deux têtes de série [Bartoli et Rezaï, ndlr], la probabilité pour qu'il y en ait beaucoup en deuxième semaine est très faible", analysait après-coup Bartoli. Et l'Auvergnate d'avancer une raison souvent martelée: le manque de formation des Français(es) sur terre battue. "Quand on grandit, on apprend à jouer sur dur. La première fois que j'ai joué sur terre c'était aux championnats de France des moins de 16 ans", confie Marion Bartoli, quand vous mettez la première fois les pieds sur terre battue à 15 ans, alors que les Espagnoles s'y entraînent tous les jours, c'est difficile de rivaliser.Le soutien et la pression du publicLe souvenir de Mary Pierce, dernière finaliste française en 2005 et dernière gagnante du tournoi parisien en 2000, appartient désormais à une autre décennie. Et le bilan est encore plus inquiétant côté masculin. Yannick Noah, dernier vainqueur en 1983, et Henri Leconte, dernier finaliste en 1988, attendent la relève depuis bien longtemps. Avec une délégation française particulièrement amoindrie cette année par de nombreux forfaits et blessures chez les hommes, les chances de briller pour le clan tricolore apparaissaient bien maigres. Alors que Gilles Simon, numéro un français, avait décidé de jeter l'éponge avant même l'ouverture du tournoi, Gaël Monfils, contrarié dans sa préparation, et Richard Gasquet, sur le retour, ne se présentaient pas dans leur meilleur état de forme. Traité pour une lombalgie peu avant le début de la quinzaine parisienne, Jo-Wilfried Tsonga s'est battu contre ses douleurs au dos lors du 2e tour face au Néerlandais Thiemo De Bakker. Avec le soutien mais aussi la pression de tout un public, dimanche sur le Central, le dernier espoir tricolore tentera à lui seul de sauver le triste bilan français dans ce Roland-Garros 2010. Il faudra pour cela au Manceau égaler sa meilleure performance dans le tournoi du Grand Chelem lorsqu'il avait atteint les huitièmes de finale en 2009 avant de s'incliner face à l'Argentin Juan-Martin Del Potro.