COUPE DAVIS - Le numéro un français a hâte de jouer la finale. Jo-Wilfried, pour commencer, comment va votre blessure ? Ça va mieux. J'en ai bavé pas mal, ça a duré quand même deux mois et demi. Je pense que je vais être de retour sur les courts d'ici quelques jours. Vous espérez être sur pieds pour le tournoi de Tokyo ? Oui voilà. Je ne sais pas ce que ça va donner mais j'espère que ça sera pour celui-là. L'objectif là-bas sera de retrouver le rythme ? Je ne rentre jamais sur le terrain pour perdre alors forcément je vais avoir envie de gagner. Mais après je vais quand même faire attention, je vais essayer d'y aller crescendo parce que c'est le genre de blessures sur lesquelles il faut vraiment faire attention. Ça peut récidiver assez vite donc je vais quand même y aller tranquille. "Les Serbes vont être à fond derrière leur équipe" Le week-end dernier, vous avez vécu la Coupe Davis dans un rôle de "coupeur de citron", quelles ont été vos sensations ? Et bien plutôt pas mal au final. C'est sympa aussi d'être sur le côté. Après c'est vrai que quelque part on n'est pas dans le truc donc on ressent encore plus la pression. Au bord du terrain on a encore plus peur que lorsqu'on y est car quand on est dans l'action on ne réfléchit pas trop. C'était une expérience comme une autre même si j'espère qu'elle ne se renouvellera pas trop souvent (rires). C'était important d'être là avec les copains ? Oui. A chaque fois que je vais en week-end de Coupe Davis, c'est un plaisir. Surtout en ce moment avec cette ambiance. C'est vrai qu'au début c'était un peu tendu mais là on s'entend tous très bien. Désormais l'obstacle s'appelle la Serbie, avez-vous de l'appréhension avant ce déplacement ? Ça fait un peu peur parce qu'on se dit qu'on va être obligé d'avoir de la sécurité autour de nous. Mais bon, il va y avoir une super ambiance, les Serbes vont être à fond derrière leur équipe. Ils ont un stade de 17 000 personnes donc 17 000 personnes qui crient, que ce soit pour nous ou pas pour nous, ça va donner une atmosphère particulière. "Je mettrai mes tripes sur le terrain" Et tennistiquement, la marche est-elle aussi élevée ? Oui, forcément. Il y a le numéro 2 mondial (Novak Djokovic, ndlr), qui a gagné un titre du Grand Chelem. Il a battu tous les meilleurs plusieurs fois. Quoiqu'il arrive ça va être difficile. Maintenant pour ma part, je l'ai déjà fait, je l'ai déjà battu donc pourquoi pas les autres, pourquoi pas rééditer des exploits comme on a pu en faire dans le passé ? Vous allez donc baser votre fin de saison sur cette Coupe Davis ? C'est vrai que maintenant elle va être quand même pas mal basée là-dessus même si on ne connaît pas la surface qu'ils vont choisir donc on ne peut pas se préparer dessus. Je vais commencer par tout faire pour faire partie de l'équipe. Je vais donc commencer par être individualiste et quand viendra l'heure de se réunir, ça sera pour l'équipe et la Coupe Davis. Une préférence pour la surface ? Je n'ai pas vraiment de préférence. Tout ce que je sais, c'est que si j'ai l'occasion de jouer, je mettrai mes tripes sur le terrain comme d'habitude. Pour finir, gagner une Coupe Davis était-il un objectif que vous vous étiez fixé en début de carrière ? Ce n'est même pas un objectif de début de carrière, c'est un rêve de gosse. Quand j'étais tout petit, c'est quelque part la Coupe Davis qui m'a fait venir au tennis. Pour moi, c'était juste un rêve de me dire: "J'ai gagné ou je vais jouer pour gagner la Coupe Davis".