Ils ont tous les deux gagné contre Mardy Fish et perdu contre Roger Federer. Pour le dernier match du groupe B, Jo-Wilfried Tsonga affrontera Rafael Nadal, jeudi, à partir de 21h. La donne est simple pour le numéro un français : une victoire l'enverra en demi-finales du Masters de Londres et une défaite en vacances. La plage ou la sueur, il faut choisir.
Nadal aime l’air libre. Ça ne date pas d’hier, "Rafa" n’est pas un homme d’intérieur. Son meilleur tennis, il l’exprime à l’air libre, avec du vent, des changements de vitesses et de températures. En indoor, il est à comme un lion en cage, à l’étroit. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur 46 tournois remportés par le Majorquin depuis le début de sa carrière, une seule "coupette" a été soulevée en salle (à Madrid en 2005). Le Français connaît cette stat et compte bien exploiter cette faiblesse. "C'est mieux de jouer Rafa ici que sur terre", a confié "Jo" après sa victoire sur Fish. "C'est difficile pour lui de me breaker sur cette surface".
Tsonga au top ? Un titre à Metz et à Vienne, une finale à Paris-Bercy. Aucun doute possible, Tsonga est l’un des hommes forts de cette fin de saison. Une confiance qui se lit dans ses propos : "je fais partie de ceux qui ont le mieux joué ces dernières semaines. J'ai battu des mecs assez solides, mais il me manque un petit quelque chose pour jouer bien huit jeux sur dix, au lieu de seulement six sur dix. C'est ça qui me ferait décoller". La preuve sur ses derniers matches. Contre Federer, il a bien résisté avant de céder dans le troisème set (6-2, 2-6, 6-4). Deux jours plus tard, il disposait de Mardy Fish (7-6, 6-1) mais commettait encore quelques fautes d’inattention. A corriger impérativement contre Nadal.
"Rafa" en petite forme. Si "Jo" est en forme, "Rafa" ne peut pas vraiment en dire autant. Après un mois d’absence, l’Espagnol est revenu pour le Masters. Un succès difficile sur Fish puis une claque reçue par Federer, mardi (6-3, 6-0) ne devraient pas l’aider. En fin de saison, c’est la même rengaine pour le numéro deux mondial, il apparaît épuisé. Si Tsonga l’agresse d’entrée, il aura sa chance.
Un parfum de revanche. Si on se concentre uniquement sur le palmarès des deux joueurs et sur leurs confrontations directes (6 à 2 pour Nadal), il n’y a pas photo, c’est Nadal qui devrait l’emporter. Mais la fraîcheur, la surface et surtout le désir de revanche sont plus à l’avantage du Français. Nul doute que Jo-Wilfried Tsonga voudra se racheter de sa dernière déculottée face à "Rafa". En septembre, le Français avait reçu une véritable leçon à Cordoue en demi-finale de la Coupe Davis (6-0, 6-2, 6-4). *