Au début de l’année, pas grand monde n’aurait osé parier sur ces demi-finales du Masters de Londres. Outre la présence logique du maître Federer qui a dominé David Ferrer dans la première demi-finale (7-5, 6-3), la présence de Jo-Wilfried Tsonga, opposé à Tomas Berdych, samedi soir (20h), n’était pas une évidence début 2011. Mais depuis quelques mois, le Français carbure à plein régime et a même réussi à terrasser Rafael Nadal pour se hisser dans le dernier carré.
"Jo" s’attendait probablement à affronter Novak Djokovic en demi-finale. Mais au bout du suspens et du dernier match du groupe A remporté par Berdych face à David Ferrer (3-6, 7-5, 6-1), le Manceau était fixé. Exit donc le numéro un mondial, exténué par une saison bien remplie et la tête déjà aux Maldives. "Djoko" devrait partir en vacances avec son compatriote… Janko Tipsarevic.
Un mauvais souvenir de Berdych
Tsonga aurait peut-être préféré se mesurer à Ferrer, un adversaire à sa portée qu'il avait battu aisément en huitièmes de finale de Wimbledon et contre lequel il aurait eu l'initiative du jeu. Au lieu de cela, il devra se frotter à un joueur beaucoup plus imprévisible qu'il n'a croisé qu'une fois, le numéro sept mondial, Tomas Berdych. C’était il y a quelques semaines en demi-finale du tournoi de Pékin et ça ne s’est pas vraiment bien passé (défaite en trois sets 6-4, 4-6, 6-1).
Moins de repères donc pour le Français mais déjà une petite idée de sa stratégie : ne surtout pas reculer face à un attaquant comme Berdych. De son côté, le Tchèque s’est montré plutôt confiant en conférence de presse, voir un brin arrogant : "je l'ai battu la dernière fois, je reste sur un bon souvenir et il faudra en profiter. Je me moque de toute manière de ce que l'adversaire fait, je me concentre sur moi".
Une finale de rêve contre Federer ?
Les deux adversaires du jour se ressemblent à s’y méprendre. Même âge (26 ans), mêmes attaques et même volonté d’aller de l’avant. Un détail d’importance sépare toutefois Tsonga de Berdych, le Français monte beaucoup plus souvent au filet. Il ne devra pas l’oublier et prendre à la gorge son adversaire. L’occasion est trop belle pour le Manceau. La possibilité d’affronter Federer en finale d’un Masters devrait suffire comme motivation.