ROLAND-GARROS - Jo-Wilfried Tsonga a abandonné après un set perdu (6-2) devant Youzhny.6-2 en 30 minutes de jeu, plus un adducteur récalcitrant : c'en était trop pour Jo-Wilfried Tsonga, qui a décidé d'abandonner face à Youzhny et donc d'éteindre les derniers espoirs du tennis tricolore porte d'Auteuil, dans cette édition 2010 de Roland-Garros. Dur pour le Manceau, déjà passé proche de l'élimination au premier tour il y a une semaine contre le modeste Allemand Daniel Brands (4-6, 6-3, 6-2, 6-7, 7-5) et touché dans sa chair vendredi contre De Bakker.Malgré la victoire en quatre sets contre le Néerlandais (6-7, 7-6, 6-3, 6-4), Tsonga n'est donc pas parvenu à récupérer. Breaké d'entrée par Youzhny, le Français parvient pourtant à reprendre dans la foulée le service du Russe, qui ne s'en laisse pas conter et prend à nouveau un break d'avance à 2-2 sur le service du Tricolore. Le match se joue alors dans le septième jeu, ce fameux septième jeu où le numéro un français va craquer, mentalement mais surtout physiquement.Écoutez Jo-Wilfried Tsonga, au micro d'Astrid Bard: Une deuxième semaine sans FrançaisA 4-2, 0-30 en faveur de Youzhny, « Jo-Wil » se dirige vers l'arbitre pour lui demander d'appeler le médecin lorsqu'il s'en reviendra vers son banc. Tsonga n'y est plus et bazarde complètement sa fin de jeu, cédant une nouvelle fois son service en concluant sur une double faute. Imperturbable, Youzhny prend alors le premier set et ne se prive pas de son salut militaire malgré les circonstances de sa victoire. L'aventure de Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros se stoppe brutalement, sans que le dernier espoir du clan tricolore ne soit vraiment parvenu à entrer dans son tournoi. Difficile pour le tennis bleu-blanc-rouge, qui comptait beaucoup sur Tsonga malgré sa saison en dents de scie sur terre battue. Après Rezaï et Bartoli la veille, le week-end est donc définitivement noir pour la France. Pour la première fois depuis 2007, aucun représentant (ou représentante) national ne pointe en deuxième semaine. Le rêve est définitivement passé, et malgré les éliminations surprises de Kuznetsova ou Venus Williams chez les femmes, ou encore de Ferrero et Ferrer chez les hommes, les Français n'en profiteront pas.