Jo-Wilfried Tsonga n'a pas vraiment digéré sa défaite. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Français s'est incliné contre Rafael Nadal, en quarts de finale du Masters 1.000 de Miami, après un très beau combat de plus de deux heures (6-2, 5-7, 6-4). Après la poignée de main habituelle de fin de match pour féliciter son adversaire, le Manceau s'est laissé aller à une critique de l'arbitre très sévère. Une première pour un joueur toujours très fair-play.
Nadal favorisé par l'arbitre ?
Très remonté, "Jo" s'est lâché en conférence de presse contre le juge de chaise, estimant qu'il fermait les yeux sur des balles litigieuses pour ne pas contrarier Rafael Nadal. Juste après la perte de son service à 4-4 dans le troisième set, Tsonga a pris à partie l'Argentin Damian Steiner lors du changement de côté en accusant de ne pas oser juger faute des balles de Nadal et de ne pas utiliser ses facultés de contredire un juge de ligne ("overrule").
"Je me suis plaint parce que durant tout le match, j'ai dû "challenger" (demander le recours à l'arbitrage vidéo, ndlr) et que j'ai très souvent eu raison", a expliqué Tsonga en conférence de presse. Il n'a jamais pris l'initiative de déjuger quand c'est Rafa et c'est tout le temps pareil. Si la balle est vraiment près de la ligne, il ne va jamais dire qu'elle est faute contre Rafa. Mais contre moi, oui". Et de porter une accusation : "parce que si Rafa ne l'aime plus, il n'arbitrera plus des finales ou des demi-finales. Parfois ce n'est pas juste".
Nadal calme le jeu
"Moi je dois prendre une décision mais, lui, il ne prend jamais de décision. Il donne le score. C'est pour ça que ça m'énerve parfois", a poursuivi le Français. "C'est le double de travail pour moi : je dois jouer mais en même temps surveiller les lignes. Après, ça te monte à la tête et tu peux perdre ta concentration à cause de ça".
Nadal a de son côté tenu à calmer le jeu en expliquant comprendre parfois la "frustration dans ces situations". "C'est vrai qu'avec l'arbitrage vidéo, les juges de chaise déjugent moins souvent qu'avant. Je l'ai déjà dit cent fois. Mais ce n'est pas parce que c'est moi en face de lui. Cela m'est déjà arrivé plein de fois. C'est quelque chose de général avec les arbitres aujourd'hui qui pensent qu'ils ont moins de pression avec l'arbitrage vidéo". Et de conclure : "Jo a juste sur un point mais il a faux sur l'autre".