Pour sa première sortie de l'année, à Doha, Jo-Wilfried Tsonga est déjà assuré de prendre part aux demi-finales. Le Français, à l'issue d'une partie très disputée ce jeudi, est venu à bout de l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez (7-6, 7-6) pour rallier le dernier carré au Qatar. Il y retrouvera Roger Federer, vainqueur très autoritaire de Viktor Troicki (6-2, 6-2). L'autre affiche mettra aux prises Rafael Nadal et Nikolay Davydenko. Jo-Wilfried Tsonga n'aura pas, quoiqu'il advienne désormais, raté son premier rendez-vous de l'année. Tête de série n°3 à Doha, derrière les deux meilleurs joueurs du monde que sont Rafael Nadal et Roger Federer, le Français a fait son job en atteignant le dernier carré de l'épreuve qatarie. Après des victoires sans histoire face à Ramirez-Hidalgo et Bubka, le Sarthois a décroché un succès plus significatif devant l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, 33e à l'ATP et vainqueur de Nadal à Bangkok en fin de saison dernière. Une qualification que «Jo» est allée chercher avec ses tripes tant le niveau de jeu des deux hommes était proche ce jeudi. Mieux entré dans le match, Tsonga a d'abord pris les devants, servant même pour le gain de la première manche à 5-3. Mais la machine s'est d'un coup déréglée et l'Espagnol, pourtant pas dans un grand jour en début de partie, a bien cru pouvoir rafler la mise lors du tie-break. Mais le Manceau, mené 1 point à 3, a alors serré le jeu, en retrouvant sa première balle au meilleur moment (7-6 {4]. Dans le second set, il prenait encore les devants grâce à un break d'entrée qu'il ne parvenait pas une nouvelle fois à conserver. Agacé, le n°2 français, souvent bien trimbalé par le grand coup droit de son adversaire, réussissait à retrouver son calme pour finalement conclure lors d'un deuxième jeu décisif très disputé au cours duquel il dut claquer deux aces pour éviter de s'embarquer dans une troisième manche aléatoire (7-6 {9]). Nadal-Davydenko, revanche de la finale 2010 Tsonga, qui reconnaissait après coup avoir "connu de grosses difficultés pour prendre la direction de l'échange", se montrait néanmoins satisfait de sa prestation. "J'ai joué un bon tennis. Je suis vraiment heureux de ma façon de jouer." Il lui faudra toutefois être plus régulier lors de son prochain match, ne pas offrir tant de points à son adversaire par exemple (43 fautes directes aujourd'hui), car Roger Federer ne se priverait alors pas de le punir. Après deux premiers matches assez pénibles, le Suisse a livré un récital face à Viktor Troicki (6-2, 6-2) que l'on imaginait pouvoir donner davantage de fil à retordre au n°2 mondial. Une montée en puissance, qui si elle se confirme, n'est pas une bonne nouvelle pour Tsonga. L'autre affiche des demi-finales sera tout aussi alléchante. Rafael Nadal, solide vainqueur d'Ernests Gulbis (7-6, 6-3), y retrouvera son bourreau de la finale de l'édition précédente, un Nikolay Davydenko qui, comme en 2010, a sorti Ivo Karlovic (6-3, 7-5) au stade des quarts de finale. L'an dernier, le Russe avait ensuite réussi l'exploit au Qatar de battre Federer puis Nadal lors de ses deux derniers matches, une prouesse déjà effectuée quelques mois plus tôt lors du Masters. Et s'il faisait l'inverse cette fois-ci ?